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Intox et désintox: FSD, opération survie

Politiquement affaibli par la ruée de ses membres vers l’eldorado gouvernemental ; coincé entre ses contradictions et ses grands principes, le FSD cherche désespérément un nouveau souffle, à travers une conférence de presse. Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive. Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

 

La démagogie 

INTOX

Selon le Front pour la sauvegarde de la démocratie, « la prorogation du mandat des députés est d’abord une violation grave de l’Accord Politique de Gouvernance mais aussi et surtout une négation des prérogatives du Dialogue Politique Inclusif ».

DÉSINTOX

Les membres restants de l’Opposition fondent leur accusation sur le chapitre I de l’Accord Politique de Gouvernance, l’Article 2, Alinéa 5, qui indique clairement que le Programme d’actions du Gouvernement sera articulé autour des axes suivants : ‘’l’organisation de consultations référendaires, des élections législatives, locales et régionales dans les délais convenus lors du dialogue politique inclusif’’.

Il faut relever d’abord, les objurgations de l’Opposition qui ont tout l’air d’un procès en sorcellerie. Parce que si le Gouvernement adopte un projet de loi organique, son approbation relève des prérogatives de l’Assemblée nationale dont le vote s’exerce en toute indépendance. Cela, conformément à l’article 64 de la Constitution : ‘’ tout mandat impératif est nul.

Le droit de vote des membres de l’Assemblée nationale est personnel.

La loi organique peut autoriser exceptionnellement la délégation de vote.

Dans ce cas, nul ne peut recevoir délégation de plus d’un Mandat’’.

Ensuite, l’adoption d’un projet de loi qui entre dans l’activité normale d’un Conseil des ministres ne saurait être assimilable, de bonne foi, à un programme d’actions du Gouvernement. Il y a manifestement une manipulation perverse de l’opinion qui ne devrait pas honorer le FSD.

Quant à la négation des prérogatives du dialogue politique inclusif, ne serait-il pas plus juste de parler de négation des prérogatives du Conseil des ministres ? Parce qu’en l’état, quelle que soit la volonté d’inclusivité, un projet de loi sera toujours adopté en Conseil des ministres et voté par l’Assemblée nationale. À cet effet, l’article 75 de la Constitution dispose : ‘’l’initiative des lois appartient concurremment au Gouvernement et aux membres de l’Assemblée nationale.

Les projets de loi sont délibérés en Conseil des ministres après avis de la Cour suprême et déposés sur le bureau de l’Assemblée nationale’’.

Par son accusation, le FSD, le gardien du temple hier de la Constitution avec ses sicaires de la Plateforme ‘’An te, a banna_Touche pas ma Constitution’’ est prêt à fracturer aujourd’hui le verrou constitutionnel pour des convenances personnelles. Pouvoir opiner sur la prorogation du mandat des députés. Comme si ces derniers n’étaient pas les mandants du peuple au nom duquel il vote les lois. Il y a anguille sous roche.

La ritournelle

INTOX

‘’Avant donc tout referendum sur la révision de la Constitution, il faut d’abord assurer l’intégrité du territoire en libérant Kidal et en le faisant revenir dans le giron national’’.

DÉSINTOX

Le fameux article 118 au nom duquel l’Opposition a entretenu un climat éruptif dans ce pays.

Que les positions changent vite dans ce pays. En janvier, en pleine détente politique, quand Soumi champion dînait aux chandelles à Koulouba, que la fièvre des concertations s’était emparée de la classe politique, s’il y avait un sujet qui réunissait le consensus, c’était’ bien celui de la révision constitutionnelle.

Mais le climat politique s’est crispé et le débat corseté, parce que certains ont été laissés sur le bord de la route. Ils se remettent à débiter tel un mantra l’article 118 devenu l’objet de toutes les fixations. Les ruades dans les brancards, en ce moment précis, ne répondent à aucune logique que celle de tenter d’exister dans une actualité vampirisée par des événements aussi tragiques les uns que les autres.

Pourtant : ‘’le talent de l’homme d’État est de savoir sacrifier à propos les petits incidents aux grands intérêts’’.

Citation de Sosthène de La Rochefoucauld-Doudeauville ; le livre des pensées (1861).

Info-Matin

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