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Intelligence Artificielle : APPEL Mali accompagne les médias pour une utilisation responsable de l’IA

La session de formation sur l’intelligence artificielle s’est tenue ce mardi 24 septembre 2024 à Bamako, sous la présidence de Modibo Fofana, président d’APPEL Mali, et en présence du représentant du gouverneur de Bamako, Mangoro Konaté. L’événement a bénéficié du soutien de partenaires tels que le NDI et la HAC. Cet atelier a réuni divers acteurs des médias, notamment de la presse écrite, de la presse en ligne, de la radio et de la télévision, sous la modération de Dianguiné Keita.

Présentée comme une formation continue avec le NDI, dans un contexte d’évolution technologique et de nouveaux moyens de communication, le représentant du NDI a précisé : « L’IA doit être perçue comme une opportunité et non une menace. Cette journée est dédiée à l’utilisation de l’IA pour promouvoir l’intégrité de l’information, la paix et la cohésion sociale. »

Modibo Fofana, président d’APPEL Mali, a ajouté : « Cette formation est suivie de deux autres jours axés sur la lutte contre la mal-information, la désinformation et la mésinformation, tout en promouvant l’intégrité de l’information, avec le soutien du NDI. APPEL Mali a décidé de clore ce projet par cette session de formation sur l’intelligence artificielle. Avec le développement exponentiel des réseaux sociaux, l’IA permet d’automatiser certaines tâches complexes. L’objectif de cette session est de renforcer les capacités des médias pour une utilisation responsable de l’IA. »

Le représentant du gouverneur, Mangoro Konaté, a déclaré ouverte la session en saluant cette initiative qui vise à améliorer la qualité de l’information.

Dr Hamidou Togo, ancien directeur de l’économie numérique et enseignant-chercheur à DICIT APDP, a animé une présentation sur le thème « Intelligence Artificielle : Atouts et risques ». Il a rappelé que l’IA repose sur des algorithmes et sur un ensemble de techniques permettant d’analyser des données. Il a distingué deux types d’IA : l’IA faible, utilisée pour résoudre des problèmes spécifiques à l’aide de processus prédéfinis, et l’IA forte, capable de raisonner et de ressentir des émotions.

Au cours de son exposé, Dr Togo a retracé l’historique de l’IA : « Depuis les années 1950, l’IA est née des réflexions d’Alan Turing qui s’est demandé si une machine pouvait penser. Bien que cette notion soit ancienne, c’est à partir des années 2000 que l’IA a pris son essor grâce aux avancées technologiques. L’IA excelle aujourd’hui dans divers domaines. En 2011, Watson a pu répondre à des questions en langage naturel. AlphaGo, créé en 2016 par DeepMind, a marqué un autre jalon. En 2020, l’IA a explosé avec des technologies comme DALL-E, qui génère des images, et en 2022 avec ChatGPT, un agent conversationnel développé par OpenAI, spécialisé dans le dialogue. »

L’IA présente plusieurs avantages : la lecture de dossiers médicaux, la transcription, la traduction, l’illustration d’articles, l’analyse et la comparaison de documents, ainsi que la lutte contre les fake news, entre autres.

Cependant, elle comporte également des risques, notamment la perte ou le déplacement d’emplois, la création de fausses vidéos, le piratage de voitures autonomes, les hameçonnages sur mesure, le piratage de systèmes contrôlés par l’IA, le chantage à grande échelle, et la diffusion de fausses informations générées par l’IA.

Il est crucial de reconnaître que l’IA peut être utilisée au profit de l’humanité, notamment pour sauver des vies, mais elle doit être employée avec précaution, en gardant à l’esprit les défis éthiques et sécuritaires qu’elle pose.

 

Par Kada Tandina

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