Les comités du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) et du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) de l’Institut universitaire de gestion (IUG) ont tenu, lundi dernier, dans l’amphithéâtre une assemblée générale d’information et de partage de constats sur les réalités de leur établissement universitaire. Les syndicalistes accusent la direction de leur établissement de porter atteinte aux principes de fonctionnement de l’Institut et déplorent le non respect du cadre organique qu’ils désignent comme la mise en place d’une administration parallèle. La rencontre était présidée par le secrétaire aux revendications du comité syndical du SNESUP de l’établissement, Boubacar Mama Keïta. Celui-ci a expliqué que l’administration actuelle de leur établissement universitaire veut changer la donne, c’est-à-dire outrepasser l’arrêté n° 97/0079/MESSRS-SG en date du 29 janvier 1997 du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique d’alors. Cet arrêté fixe les conditions d’accès, le régime des études et des examens de l’IUG. L’article 8 de cet arrêté stipule que : «tous les candidats à l’inscription à l’IUG sont soumis préalablement à une présélection.
Ceux qui sont retenus font un autre test à l’issue duquel, ils peuvent être admis à s’inscrire». Or, explique le secrétaire aux revendications, l’administration veut procéder autrement, en inscrivant les étudiants en ligne. Pour lui les prétextes de confinement ne tiennent pas la route pour justifier cette pratique. Selon un document remis à la presse, «l’administration de l’IUG veut procéder, cette année, à une inscription en ligne des candidats au test. Les raisons évoquées par l’administration, selon les syndicalistes dont un souci de transparence, après un article du Quotidien national : ‘’L’Essor’’ sur de présumées magouilles dans le dépôt des candidatures.
A ce propos, Boubacar Mama Keïta a rappelé que l’arrêté de 1997 qui fixe les conditions d’accès à l’IUG n’est pas abrogé. Et de préciser que dans toutes les structures où, on entre sur la base d’un test de sélection, le mode d’inscription n’a pas changé. Alors pourquoi ce traitement sélectif ? «Nous pensons que les règles du jeu ne doivent pas changer en plein jour», a-t-il lancé. Pour ce qui concerne les heures supplémentaires de l’année universitaire 2019-2020, les syndicalistes accusent le rectorat de vouloir changer les choses.
«Au début, le rectorat avait alloué à l’IUG sur son budget de l’exercice 2020 un montant pour le paiement de ces heures supplémentaires. Le même rectorat a ensuite informé les enseignants à travers la direction de l’IUG qu’il ne pouvait mobiliser que la moitié des ressources promises. Les enseignants n’ont guère apprécié cette situation et ont simplement rejeté la proposition. Boubacar Mama Keïta dénonce «un complot contre l’Institut». Il pointe du doigt le rectorat et la direction de l’IUG. Pour lui, il est grand temps pour les autorités compétentes de prendre leur responsabilité afin que l’IUG retrouve ses lettres de noblesse. Dans le document, les syndicalistes expliquent avoir déposé un préavis de grève de 72 heures à compter du 8 février prochain. Ils se réservent le droit d’enchainer avec un autre débrayage de 5 jours à partir du 11 février, s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
S. S. T.
Source : L’ESSOR