En vue de contribuer au processus de sortie de crise à laquelle le Mali est confronté depuis 2012, le Centre d’Assistance et de Promotion des Droits Humains (CAPDH) et l’Ecole de la Paix de Grenoble (France) en lien étroit avec la Direction Nationale de l’Enseignement Normal ont initié un projet intitulé « Education à la paix, au civisme et au vivre-ensemble ». Le lancement officiel dudit projet a eu lieu le samedi 16 janvier 2016 au Centre Aoua Keita.C’était sous la présidence du directeur national de l’Enseignement normal, Almoudou Touré.

Financé par le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Mali et l’ONG ORFED à travers son projet ‘’Gestion Non-Violente des Conflits’’(GENOVICO), ce projet a une durée d’exécution de 24 mois, répartie en quatre phases : la phase Initiale, la phase Régulation, la phase Elargissement et phase Confirmation. Il a pour objectif  de participer aux efforts de construction d’une paix durable au Mali en permettant aux enfants de 5 à 13 ans de développer des attitudes et des comportements respectueux des principes du vivre-ensemble, de la culture de paix et du civisme en prenant en compte l’enfant dans son contexte, incluant à la fois l’école, l’environnement familial  et communautaire.

Le projet couvre 7 CAP des académies de Kati et de Bamako Rive Gauche et 90 écoles, 16 agents d’académie d’enseignement, 360 Enseignants en formation continue, 20.250 élèves des écoles fondamentales des académies de Kati et Bamako Rive gauche. En  plus, 450 parents bénéficieront de ce projet.

Le montant global de ce projet est de 35.558.250 FCFA repartis ainsi : 24.223 250 FCFA pour le  Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Mali (soit 68,12%), 7.110. 000 FCFA pour l’ONG ORFED (ORFED) à travers son projet GENOVICO soit 19,99%  et  4. 225.000 FCFA  par le CAPDH soit 11,88%. Les activités à réaliser sont entre autres des formations des formateurs, des festivités interscolaires sur la paix, etc.

Le président du conseil d’administration du CAPDH, Mahamadou Camara, a d’abord remercié tous leurs partenaires qui prennent part à ce projet. Pour lui, la volonté commune du CAPDH, de l’Ecole de la paix et leurs partenaires est de contribuer au développement d’un écosystème de la culture de la paix en se basant sur la valorisation des apports de chacun.

L’idée de ce partenariat dit-il, est de bien faire évoluer les mentalités pour que les comportements changent et que s’instaurent des relations sociales plus pacifiques. Selon lui, il s’agit aussi de promouvoir la culture de la paix, de  créer des conditions favorables au vivre ensemble.

« Si nous devons enseigner la paix réelle dans ce monde et si nous devons mener une guerre réelle contre la guerre, il faudra commencer par les enfants », a laissé entendre le président du Conseil d’administration du CAPDH.

Le représentant de l’Ecole de la Paix de Grenoble, Florent  Blanc  pour sa part dira que  l’école et l’éducation formelle et informelle représentent la base de la reconstitution d’un projet de société. Selon lui, sans école, il n’y a pas d’avenir, il n’y pas une reconstitution d’une société après une crise.  A l’en croire, à travers ce projet, ils tenteront  de placer l’école au cœur du processus de reconstruction du pays.

Le Directeur National de l’Enseignement Normal, Almoudou Touré, quant à lui a félicité tous ceux  qui, de  près ou de  loin, ont permis  la réalisation de ce projet.

« Ce projet est un bel exemple de coopération entre partenaires maliens et étrangers. Il montre en outre combien, il est important de placer l’édification  d’une paix durable  au centre de tous les débats », dit-il. Avant de se dire convaincu qu’une coopération harmonieuse autour de ce projet  avec le Ministère de l’Education Nationale permettra d’établir une large diffusion des programmes d’éducation  sur  la culture de la paix, le civisme et le vivre-ensemble.

Moussa Mara,  invité d’honneur de la cérémonie,  a remercié les initiateurs de ce projet. Avant de les inviter  à réfléchir à son extension pour le reste du pays au moment de sa mise en œuvre.

Fily Sissoko

Source: Tjikan