Des scènes de violences et de vols avec armes à feu se multiplient dans la cité des trois caïmans déjà en proie à une criminalité galopante.
Depuis un moment, les habitants de plusieurs quartiers de Bamako vivent dans la peur. Et pour cause, les multiples attaques sur des axes principaux routiers. Malgré que les éléments des forces de sécurité veillent au grin, des populations sont sur le qui-vive. C’est le cas du quartier de Yorodiambougou en Commune VI où il ne se passe une nuit où des paisibles citoyens ne soient pas victimes de braquage à main armé.
Dans ce quartier, la présence des patrouilles n’est pas effective comme dans plusieurs autres quartiers périphériques de la capitale. Ce qui contribue à accentuer l’insécurité dans ses zones.
« Nous ne sommes pas surpris de ses braquages dans notre quartier. Tout le monde sait que les patrouilles ne sont pas régulières. On ne peut même pas s’attarder dehors. Et souvent les gens sont braqués au crépuscule », nous livre Mamadou Thiam, habitant de Yorodiambougou.
Sur la question, un sociologue explique les causes de la montée de cette insécurité dans la capitale.
« L’insécurité qui règne à Bamako est la conséquence de la crise dans les régions du nord et au centre. Puisqu’il n’y a presque plus d’activité dans ces régions et que Bamako est la ville la plus peuplée. Lorsque les gens se déplacent, ils importent leurs effets et ceux qui ont des armes prennent avec eux leurs armes. Et nous savons que les contrôles de polices et les contrôles mixtes sur nos axes routiers ne sont pas efficaces. Donc les armes circulent de ces régions vers la capitale économique. Et la conséquence est là », développe-t-il. Toutefois, il explique également la délinquance comme la conséquence d’un malaise social que vivent les jeunes en situation difficile.
Les populations quant à elles ne savent plus à quel saint se vouer. Elles ont peur pour leurs vies. « Nous vivons dans la peur depuis quelque temps. Nous sommes exposés à cette insécurité grandissante. Car on peut prendre une balle à tout moment », s’inquiète une habitante des 1008 logements de Yirimadio, Safiatou Togola.
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