Depuis 2012, le Mali traverse une crise sans précédent de son histoire. Malgré les multiples efforts des plus hautes autorités du pays et la communauté internationale pour réinstaurer cette paix au nord et au centre, les ennemies de la paix font parler d’eux de jour comme de nuit. Les stratégies entreprises, à commencer par le Chef Suprême des Armées, le Président de la République, le ministre de la Défense et le chef d’Etat- Major des armées, ne semblent pas très bien marcher pour sortir le pays du gouffre. Beaucoup de réformes ont été faites. Cependant, plusieurs observateurs trouvent qu’il serait encore plus bénéfique de changer de stratégie pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes ?
L’événement tragique survenu le 30 septembre dernier aux camps de Boulkessy et de Mondoro, près de la frontière avec le Burkina Faso montre à suffisance que le pays manque de stratégie pour nous faire sortir de cette crise qui a fait des milliers de victimes. Après cette attaque, la communication des autorités a été discrète, malgré la présence du ministre de la Défense, le général Ibrahim Dahirou Dembélé, dans la région au moment des faits. Une discrétion qui a éveillé des interrogations par ci et par là et surtout au sein de la classe politique malienne.
Un mois avant ces événements tragiques dans la région, le conseiller juridique et administratif du gouvernorat de Mopti avait déclaré que dans la zone exondée et la zone inondée de la région, il constate avec honneur que la situation a substantiellement amélioré sur le terrain. ‘’Je pense que cette amélioration va aller de mieux en mieux de manière à ce que l’insécurité soit finalement éradiquée’’, se réjouissait le conseiller juridique. Malgré ces assurances, les bandits armés n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils interdisent aux paysans d’aller au champ, volent les bétails des éleveurs, bref les terroristes appliquent leur loi au vu et au su de la communauté internationale. La responsabilité revient aux autorités maliennes de changer de stratégie pour sauver la vie de ses citoyens qui se sentent laissés à la merci de bandits.
Bréhima DIALLO
Notre Voie