Dans la capitale du Mali, certaines rues ressemblent au pâturage. Les ordures sont éparpillées à tort et à travers. Et pourtant, il y a un service pour assainir cette ville où presque tous les Maliens rêvent de venir y habiter. Mais malgré l’arrivée de ces spécialistes venus d’ailleurs, signe d’incapacité des Maliens à assainir la ville, elle demeure toujours insalubre. Notons que c’est à de milliards de FCFA sur le dos du contribuable malien que ce service brille par sa mauvaise prestation. Avec les ordures qui envahissent la ville, la population reste encore exposée à des dangers de tous genres. Les dépotoirs des déchets constituent à nos jours de véritables sources d’accidents routiers, favorisent le développement du paludisme et sont aussi sources de retard des travailleurs dans les services car les voies publiques étant impraticables, ils sont contraints à de nombreux détours.
A titre d’illustration, dans la commune II du district de Bamako, la voie de Médina Courra est inaccessible. Les déchets sont jetés jusque sur la chaussée, créant ainsi un embouteillage. Les usagers peuvent passer des dizaines de minutes sur une distance de 100 à 200 mètres. En plus, la vie de nos sportifs et élèves est en danger quand on sait que ce dépotoir se situe entre le Stade Omnisport Modibo Keita, le Centre de Formation Professionnelle Soumaoro Kanté et l’école fondamentale Mamadou Diarra de Médina Coura. Ces derniers sont en contact permanent avec les moustiques qui causent le paludisme et sont obligés d’inhaler l’odeur fétide des déchets, s’exposant ainsi à des maladies pulmonaires.
Il faut noter aussi que des enfants passent des heures à fouiller dans ces ordures, sans aucune protection, même pas le moindre gant encore moins un cache-nez pour se protéger contre la poussière. Il y en a même qui sont pieds nus. Tout cela au su et au vu des autorités publiques qui ne brochent point.
Oumar Sanogo
Source: Le Démocrate