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Inondations : Le seuil d’alerte franchi

Cette année 2018, tout le Mali est sous menaces d’inondations. Du Nord au Sud, aucune localité n’est épargnée au regard de la montée des eaux en cette période de crues qui les a fortement ébranlées. on n’est pas loin de franchir le seuil d’alerte.

 

 Des fortes pluies diluviennes s’abattent sur  notre pays cette année, provocant des cas d’inondations avec d’importants dégâts matériels importants. Ces inondations sont généralement dues à l’absence de collecteurs ou à défaut du curage des caniveaux remplis d’ordures, ou aussi aux constructions d’habitations anarchiques et jusque dans les lits des fleuves.

La semaine dernière, la Région de Tombouctou a été victime d’inondations. Scénario pareil à Bamako où les routes se sont fondues dans les eaux, du moins pour quelques heures. A Kalabancoro, il y a eu plus de 700 Riverains Bozos se sont réveillés les pieds  dans l’eau. Actuellement, ils sont accueillis à l’école fondamentale Mamadou Kounta,

«Même pour accéder à son engin, il faudra plier son pantalon voire enlever les chaussures pour qu’elles ne se gâtent pas,…», témoignait un Agent de l’ORTM où ce phénomène règne en maître en ces périodes de crues.

Dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 septembre 2018, c’est le cercle de Macina, dans la Région de Ségou, qui était entièrement sous les eaux diluviennes. Les populations ont fait les frais de ces pluies diluviennes.

En effet, une forte pluie s’est abattue sur la ville. A la suite de l’alerte donnée, le Ministre en charge de la Solidarité, Hamadou Konaté, a instruit à la Direction Régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire de Ségou d’intervenir d’urgence. La Direction, la Protection Civile et le Comité local de veille ont enregistré 17 villages touchés ou menacés par les inondations. Le nombre de sinistrés est estimé à 8907 personnes.

Quant aux besoins, ils portent sur les moustiquaires, nattes, bâches, couvertures, grésil, eaux de javel, aquatabs, savon et, naturellement, vivres.

Ensuite, le mercredi 20 juillet 2016,  la ville de Sikasso, à son tour, a été particulière du point de vue d’inondations pour certains quartiers. Là aussi, ces submersions ont entrainé tout comme dans la ville de Barouéli la disparition de toits de plusieurs concessions et un nombre important de bétails emportés par les fortes eaux de pluie.

Le Cercle de Niono n’est pas à l’abri du phénomène. La ville est sous menace de fortes inondations, d’autant plus qu’il y pleut en cataractes en ces derniers jours. Une situation qui a contraint le Premier adjoint au Maire de la Commune urbaine à demander aux chefs de familles de curer les caniveaux bouchés et nettoyer le collecteur qui traverse la ville.

Dans la nuit du 12 août 2018, le village de Kirina, localité située dans le cercle de Kati a été également inondé par une forte précipitation. Après une intervention d’urgence, une mission conduite par le Conseiller Technique Abdoulaye MAIGA, s’est rendue le mercredi 22 août 2018 dans ladite localité pour transmettre les messages de soutien du Ministre en charge de la Solidarité, monsieur Hamadou KONATE. Les eaux de Kirina, ont atteint 3,80 mètres par endroits. Selon les témoignages, une quinzaine de maisons se sont effondrées et près de 62 hectares de cultures vivrières inondées. Les familles sinistrées sont logées chez les voisins et proches,  à l’exception de deux familles. Celles-ci sont installées momentanément dans les salles de classe de l’école fondamentale du village.

Si, pour l’instant, malgré ces inondations, d’énormes pertes en vies humaines ne sont pas à déplorer, force est de constater que les besoins sont énormes.

Face aux menaces d’inondations, il faut des mesures d’urgence pour faciliter le drainage des eaux, en confectionnant des digues et envisager le pompage des eaux. Par exemple, pour la confection des digues de ceintures et le pompage des eaux au tour des maisons à Macina, il faut 11 motos pompes, 550 litres de gasoil, 8000 sacs de 100kg vides.

Par ailleurs, le citoyen malien doit changer de mentalité et de comportements en s’abstenant de jeter les ordures dans les caniveaux ou lits des fleuves et œuvrer quotidiennement à la sauvegarde et à la restauration de l’environnement.

Cyril ADOHOUN

Source: L’Observatoire

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