Bamako a enregistré une forte pluviométrie dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 mai, provoquant des inondations dans plusieurs quartiers. Avec à la clé, plusieurs cas de décès.
Ce jeudi 16 mai, malgré une température clémente, certains habitants de Kalaban coura, Moussabougou, Niamakoro, Baco-djicoroni, Yirimadio ne se sont pas réveillés en douce. Dans ces quartiers de la capitale malienne, la sirène des sapeurs-pompiers a sifflé une bonne partie de la journée. En cause : la forte pluie qui s’est abattue sur Bamako entre 3h et 10 h du matin. Des véhicules emportés, des maisons écroulées, des installations électriques d’EDM SA détruites. « Nous avons enregistré dix cas de décès, deux portés disparus et des blessés », a confié au Tjikan, le commandant Bakary Dao, directeur régional de la Protection civile du district de Bamako. Selon lui, les cas de décès ont été recensés dans les quartiers de Niamakoro et Baco-djicoroni. Pour secourir les sinistrés, la protection civile a mobilisé vingt-quatre équipes. D’après le Commandant Bakary Dao, l’ampleur du dégât s’explique par deux choses: une forte pluie inattendue et les constructions anarchiques dans le lit des cours d’eau. Faut-il le rappeler, Bamako souffre du manque de plan d’urbanisme digne de ce nom et des mauvaises pratiques des élus locaux qui ont morcelé le lit des rivières devant évacuer les eaux de pluie dans le fleuve. S’ajoute à cela, l’absence ou l’obstruction des caniveaux par des ordures.
Ce sinistre risque de compromettre la reprise des cours à Bamako, au cas où les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants aboutiraient. Car les familles sinistrées sont d’habitude hébergées dans les écoles publiques.
Lassina NIANGALY
Le Tjikan