Tirant les leçons de l’échec de l’opération taxi initiée en 2009 au Mali, des acteurs du secteur des transports de taxi ont décidé de se donner la main pour mettre sur pied une nouvelle association pour réorganiser et développer l’industrie du transport de taxi.
Selon les initiateurs, les acteurs du secteur des transports de taxi se sont regroupés en association intitulée l’Union nationale des chauffeurs et transporteurs de taxi du Mali, (UNACTTM). Il s’agira pour eux d’assurer un meilleur assainissement et de parvenir une bonne coordination des actions.
Il faut noter que l’UNACTTM est dirigée par un bureau de 15 membres, présidé par Ibrahim Maïga. Cette nouvelle organisation se donne pour mission principale le développement de l’industrie du transport de taxi et de rehausser le niveau de sécurité dans les taxis avec l’atteinte de hauts standards de qualité et l’acquisition de compétences chez les chauffeurs.
Pour ce faire, les responsables de l’union ont élaboré un plan stratégique 2018-2023 qui s’articule autour de cinq axes : la règlementation du secteur ; la formation et sensibilisation des chauffeurs ; le renouvellement du parc taxi ; le développement social et la collaboration avec la police afin de diminuer les tracasseries policières.
« Pour la première fois dans cette industrie et même je dirais dans le domaine du transport ou les transporteurs et les chauffeurs s’associent pour un intérêt commun : Le développement de l’industrie du Taxi », a dit le président de l’Union, M. Maïga.
« Pour nous assurer d’un futur meilleur, nous devons nous mobiliser et concentrer nos efforts sur la diversification et l’amélioration de nos services. Nous devons aller de l’avant, nous moderniser, mettre fin à la compétition locale et ne faire qu’une grande famille. Ensemble et unis, nous avons le pouvoir de concurrencer nos adversaires et de conserver notre clientèle », a-t-il soutenu.
Selon lui, il faudra doter rapidement l’Union des statuts et règlement, d’un code d’éthique révisé et accepté par l’ensemble des chauffeurs membres, d’un programme de formation améliorée et basée sur la qualité du service à la clientèle.
« A Bamako, il y a 8000 taxis qui génèrent 80 000 000 F CFA par jour, soit 3 200 000 000 F CFA par mois. Voilà pourquoi nous disons que ce secteur doit être forcément réglementé», a-t-il estimé.
Mahamane Maïga
Source: lejecom