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Incubateurs: l’accompagnement attendu et le rôle de l’État

La ministre de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national, Madame Safia BOLY, a rencontré, ce vendredi, à son département, des jeunes incubateurs, pour recueillir non seulement leurs préoccupations, mais surtout le genre d’accompagnement qu’ils attendent de l’État et pour leur dire, en retour, ce que l’État peut et doit faire pour leur plein épanouissement, en terme de création de cadre législatif et réglementaire.

Selon InnoviSCOP ‘’un incubateur d’entreprises est une structure accueillant et accompagnant des entreprises en création, jusqu’à leur création et parfois pendant leurs premiers mois d’existence. Un incubateur peut proposer une palette de services aux créateurs d’entreprises : hébergement, conseils juridiques et financiers, analyse du business model, recherche de financements, parcours de formation à destination des créateurs, accès privilégié aux laboratoires d’un établissement de recherche et d’enseignement supérieur, accès à un réseau de contacts… Certains incubateurs offrent un appui financier, par exemple en finançant les études de marchés, les études d’antériorité ou les dépôts de brevets sous la forme d’avances remboursables en cas de succès ou de prêts d’honneur’’
Les incubateurs peuvent se différencier entre eux par les services qu’ils proposent, leur caractère lucratif ou non, ou encore le type de projets qu’ils ciblent.
Campant le décor, le ministre Safi BOLY a souligné que les incubateurs jouent un rôle critique dans la manière de forger l’entreprenariat et les leçons qu’on peut en tirer. Aussi a-t-elle rappelé que cette rencontre avec les incubateurs, fait suite à une série d’autres avec les banquiers, les structures d’appui aux PME, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM)… Il s’agit, à travers l’échange avec les incubateurs, de compléter le maillon de la chaîne et voir comment évoluer, voir ce que l’État peut faire pour les accompagner.
Selon le ministre, « ils développent la compétence nécessaire pour accompagner les entreprises. Il y a des incubateurs qui ne sont pas limités à seul secteur et qui trouvent le moyen de soutenir plusieurs à la fois : l’agriculture, l’artisanat, le commerce général. L’entreprise a des parties qui sont similaires, quel que soit le secteur, par la bonne gouvernance, la bonne tenue du livre… Mais, aussi, on parle des critères sociétaux comme le genre, l’emploi des jeunes enfants. Donc, ces aspects sont similaires à tous les secteurs. Nous voulons, à travers les incubateurs, renforcer cela, pour que tous les secteurs puissent en bénéficier ».
De leurs différentes interventions, il ressort que les incubateurs en présence du ministre offrent des services aussi divers que variés. La principale difficulté à laquelle ils sont confrontés est relative au business model. Puis, il y a le problème du financement du fonctionnement, ont-ils posé.
De façon générale, ils attendent de l’État une plus grande implication pour leur permettre de toucher une palette plus large d’entrepreneurs, faire davantage comprendre le métier sur le socle de la confiance des PME ; lever les sommes importantes et susciter la confiance des partenaires locaux ; mettre l’accent sur le suivi des jeunes entrepreneurs ; arrêter de financer les projets qui n’aboutiront jamais ; un accompagnement technique pour mieux s’outiller et mieux accompagner les jeunes…
Réagissant à leurs préoccupations, tout en saluant une nouvelle fois leur rôle prépondérant dans la mise à l’échelle des entreprises, le ministre a néanmoins tenu à souligner qu’il n’est pas du ressort de l’État de faire le travail des incubateurs à leur place. Son rôle, a-t-elle précisé, est la définition d’un cadre législatif et règlementaire.
« Le rôle de l’État n’est pas de les financer, le rôle de l’État n’est pas de faire leur travail à leur place. Le rôle de l’État est de créer le cadre législatif et réglementaire qui leur permet d’évoluer facilement, de nous assurer qu’ils ont assez d’indicateurs de succès pour que nous puissions assurer le succès des entreprises qui sont incubées après », a-t-elle expliqué.
Soulignons que les incubateurs privés sont susceptibles d’accompagner toute création d’entreprises, moyennant finances : en échange de leurs services, ces incubateurs prennent une part du capital des sociétés qu’ils accompagnent et/ou se font financer par d’autres acteurs de l’innovation.

PAR BERTIN DAKOUO

Source: info-matin

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