Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Awn Ka Ta : les maitres coraniques en mouvement vers l’inclusion des enfants et jeunes talibés dans la société malienne », la Fédération nationale des associations des maîtres coraniques (FENAMEC) a tenu le mardi 25 octobre sa première rencontre semestrielle pour faire l’état des lieux des activités dudit projet.
Soutenu par Secours Islamique France (SIF), ce projet « Awn Ka Ta : les maitres coraniques en mouvement vers l’inclusion des enfants et jeunes talibés dans la société malienne » est exécuté par Enda-Mali en collaboration la FENAMEC.
Plusieurs mois après le démarrage de ladite initiative dont l’objectif est de lutter contre l’exclusion des enfants et jeunes talibés, la Fédération nationale des associations de maîtres coraniques a tenu sa réunion d’évaluation avec l’ensemble de ses responsables des capitales régionales sous la présidence de l’un des responsables de Enda-Mali, Dramane SATAO. A cet effet, en plus des délégués de Bamako, les participants sont vénus notamment de Kayes, de Sikasso, de Mopti, de Koulikoro…
S’exprimant à cette occasion, le président de la FENAMEC, Mahamane NIENTAO, a expliqué que l’objet de la réunion était d’échanger sur les activités menées dans le cadre du projet « Awn Ka Ta » démarré en novembre 2021 pour une année. Il s’agit, en clair, selon lui, de faire l’état des lieux du projet avant de se projeter sur l’avenir.
« Ce projet nous aide vers l’inclusion des enfants et jeunes talibés. Ainsi, dans sa mise en œuvre, le projet vient en appui à 12 écoles coraniques de Bamako et de l’intérieur du pays », a salué le président NIENTAO, en ajoutant que la finalité est de reconnaître et d’accorder plus de places à ces enfants et jeunes ainsi qu’aux maîtres coraniques.
L’on apprend que dans notre pays, au lancement de cette initiative, environ 260 000 personnes étaient exclues du système parce que l’éducation dans les écoles coraniques n’était pas considérée dans les programmes de promotion de l’éducation.
S’agissant des activités menées pendant le semestre écoulé du projet, le président a rappelé avoir effectué des missions dans de nombreuses localités qui étaient réticentes à l’initiative.
« Nous avions sillonné des zones en vue de sensibiliser et d’informer sur la teneur du projet. D’abord, nous sommes partis expliquer à des maîtres coraniques que la FENAMEC n’est pas un regroupement affilié à un groupe, à une personne ou à une communauté. C’est un regroupement fait au nom de tous les musulmans », a-t-il indiqué, en précisant que l’initiative de la Fédération et les réformes du système éducatif des écoles coraniques font toutes parties des recommandations du forum national organisé par le Haut Islamique du Mali.
« Nos passages dans les zones, qui doutaient encore, ont permis de dissiper les problèmes. A ce jour, les responsables en charge de la formation coranique de ces localités ont compris l’initiative », s’est réjoui Mahamane NIENTAO NIENTAO.
Moussa BAH, responsable de la communication de la FENAMEC, pour sa part, a également salué les partenaires (Enda-Mali et SIF) dont le soutien et l’appui ont permis de structurer leur fédération.
« Toutes les coordinations régionales ont été formées pour mener la communication, la sensibilisation et l’information auprès des maîtres coraniques », a ajouté M. BAH, afin d’obtenir l’adhésion massive des acteurs.
S’inscrivant dans le Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC2), 2019-2028, ce projet est exécuté par Enda-Mali chargée de soutenir et d’accompagner la FENAMEC.
« Nous accompagnons la Fédération afin qu’elle puisse avoir la capacité sur la vie organisationnelle, associative, et comment agir sur ses points faibles », a indiqué M. SATAO.
Si le projet doit arriver à terme fin octobre courant, le responsable de Enda-Mali espère qu’avec le soutien du partenaire financier (SIF), les activités en cours pourront être entièrement exécutées.
Au cours de la journée, les représentants des différentes coordinations ont exposé leurs activités réalisées et les difficultés rencontrées.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin
