Sous le coup d’une procédure de destitution pour avoir sollicité le président ukrainien afin d’obtenir des informations compromettantes sur son rival Joe Biden, le président américain a réitéré sa demande mais cette fois devant les caméras de télévision et à l’adresse de la Chine.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« La Chine devrait lancer une enquête sur les Biden, parce que ce qui s’est passé en Chine est aussi grave que ce qui s’est passé en Ukraine », a estimé Donald Trump avant de monter dans son hélicoptère.
Cette fois, il ne s’agit pas d’une conversation téléphonique privéeque la Maison Blanche a tenté de dissimuler, mais d’une déclaration devant les caméras. Comme une ultime provocation, qui vise peut être à minimiser ou à normaliser une pratique pourtant interdite, à savoir faire appel à une puissance étrangère dans le cadre d’une campagne électorale.
« Vous ne pouvez pas extorquer des gouvernements étrangers pour vous aider à être réélu », a aussitôt tweeté le démocrate Joe Biden, premier visé. Plusieurs élus ont estimé que cette déclaration offrait un deuxième motif à l’ouverturede la procédure de destitution.