De toute évidence, la sécurité nationale ne peut s’accommoder avec des parties du territoire sous le contrôle d’armées qui ne sont pas sous le commandement de l’Armée nationale.
Harouna Niang, ancien ministre : ‘’La ligne rouge à ne pas franchir dans la gestion de l’A.p.r est l’unité du pays, sa stabilité et sa sécurité sur le long terme’
La gestion de l’Accord devra se faire pour contribuer à l’unité du pays, à sa stabilité et à sa sécurité sur le long terme. C’est là une ligne rouge qui ne sera jamais franchie par qui que ce soit. Le rythme de mise en œuvre tiendra compte de ce fait du consensus qui se fera avec les groupes séparatistes sur cette vérité pour l’intérêt du peuple souverain du Mali. L’accord, comme le disent tous les experts, a beaucoup de lacunes. Parmi lesquelles le fait de mettre sur le même pied d’égalité l’Etat qui défend l’intérêt général et celui de toutes les communautés maliennes et des groupes rebelles qui prétendent défendre, disent-ils, les intérêts de toute une zone et d’une seule communauté. Ils se sont ainsi imposés par les armes sans élections comme représentants d’une communauté et disent-ils de tout le Nord du Mali. Ils ne parlent jamais d’élections et s’imposent aux populations par les armes. Ils luttent pour les terres du Nord qu’ils prétendent leur appartenir et ne reconnaissent aucun droit pour les communautés non touareg. Ces autres communautés ne sont du reste jamais consultées malgré le fait que les Résolutions des NU ont toujours parlé d’inclusivité. Les dirigeants de ces séparatistes sont des féodaux qui se croient supérieurs à tous les autres, y compris d’autres touareg considérés comme des tribus inférieures. Voilà des groupes que ceux qui veulent défendre la démocratie et les droits de l’homme ne doivent nullement soutenir.