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Ils ont déstructuré mon pays et déshumanisé mon peuple.

Il faut avoir l’honnêteté et le courage du témoin sincère, après 23 ans de régime militaire et 30 ans d’annonce d’une gouvernance démocratique, le pays a frôlé le fond. Le mal qui est fait à notre pays ne permet pas qu’on s’y taise. Les faits sont têtus et l’histoire fera implacablement sa part.

Ceux qui dans leurs errements ne veulent rien entendre de cette vérité, peuvent fermer leurs écoutilles mais ne peuvent, sans doute, rien changer en la réalité de ce qui a été fait pendant 53 ans sous nos yeux. Notre pays a été malmené et blessé par ses propres enfants, en premier lieu, ceux en qui il a lourdement investi. Malheureusement, l’investissement humain n’a pas suivi et est resté un coût. Dans un pays où le titre fait plus notoriété que la contribution qu’il doit, il est aisé de comprendre que le complexe du diplôme est la nouvelle maladie de ce pays. Au même moment, le niveau de bien-être réel synonyme de développement est inversement proportionnel à la valeur des parchemins accumulés. Le résultat de cet investissement est que le malien n’est pas satisfait du malien tant la notion du service public est laminée et passe en notion creuse.

Pour tout dire, 53 ans de gouvernance ont laissé un pays exsangue et presqu’à vau-l’eau. La raison fondamentale est que les dirigeants n’ont jamais réussi à mettre les maliens autour d’une Vision qui grandit le Mali, laissant ainsi place à la préférence pour « le petit jardin privé » plutôt que le champ collectif. Le Mali est malade de ses enfants et fortement touché dans son honneur et sa fierté légendaires. En clair, le travail fondateur pour l’émergence d’un Etat-nation n’a pas suivi et le contrat social, sans ce fond essentiel est hypothétique. Ce construit et tout l’investissement qu’il demande est une condition sine qua none pour fédérer les esprits autour d’une appartenance commune. Cette absence explique en partie la prévarication à ciel ouvert parce que celui qui vole ne s’exige pas à prendre en compte le bien ou l’intérêt de l’autre.

Fort heureusement, cet honneur et cette fierté renaissent grâce à des hommes qui ont compris qu’il fallait la rupture pour éviter un naufrage collectif et irréversible.

La réalité est que notre pays a eu une douloureuse et longue parenthèse de faillite de gouvernance qui ne peut se redresser par un coup de baguette magique. Malheureusement beaucoup de ceux qui ont choisi aujourd’hui le camp de la rouspétance, sont du cercle des fossoyeurs de ce pays. Nostalgiques et désemparés par ce qu’ils sont coupés de leurs funestes et honteuses besognes. Qu’ils le prennent pour réel, le Mali avancera avec ses dignes fils et avant-gardistes pour la Refondation de l’Etat.

Les autorités actuelles ont compris et en ont fait leur champ d’honneur, à savoir : restaurer la grandeur du Mali en mettant un terme au funeste système de déstructuration de notre pays et de deshumanisation de son peuple. Aucun dirigeant ne peut réussir durablement s’il ne conjugue sacrifice personnel, exemplarité et compétences.

C’est pourquoi, le mot clé qui fait la pierre angulaire de cette Vision est sans conteste, ‘’la Refondation’’ dans son sens le plus réel. Il n’en fallait pas mieux tant le véritable défi et qui porte les autres, reste la Refondation qui implique une exigence de « repenser systémiquement l’Etat ».

Un des chantiers qui participent de la réalisation de cette Refondation est l’élaboration d’un document cadre sur nos valeurs à porter en prégnance pour la construction d’un Malien de type nouveau, patriote et bâtisseur. Cette grande et précieuse œuvre sous le titre de Programme National d’Education aux Valeurs (PNEV) élaborée en 2023, a amorcé sa phase de mise en œuvre au grand bonheur des maliens qui entendent renouer avec leurs valeurs de civilisation qui ont eu leur pesant d’or dans le donner et le recevoir universel.

Si être objectif c’est dire les choses telles qu’elles sont, notre sentiment est le suivant: les turbulences dont notre pays a été le théâtre ont une et seule explication, le modèle de gouvernance, dit démocratique et son portage. En d’autres termes, notre modèle démocratique et ses porteurs successifs ont failli. Ici, le contenu prend naturellement la forme du contenant. Autant aucun homme, fut-il doté de la science infuse, ne peut réussir avec un modèle inconvenant, autant aucun modèle convenant ne peut réussir entre les mains de personnes inaptes. La Refondation doit nécessairement travailler adéquatement sur ce binôme.

Il est de notoriété publique que les hautes et exaltantes charges de gestion d’un pays ne se réussissent pas par la simple bonne volonté, il faut aussi l’équipement adéquat. On n’aligne pas un âne avec des chevaux dans une compétition de course et espérer la gagner par miracle.

Il faut reconnaitre que pour beaucoup de nos dirigeants, les conseils des forces obscures ont eu raison des sincères conseils de citoyens de ce pays dont la dévotion et le patriotisme sont avérés. En 2010, j’avais, en guise de conseils et de réflexion contributive, écrit une lettre ouverte au Président ATT sous le titre: « Quand on a réussi le pari d’entrer dans l’histoire, il faut oser celui de la marquer durablement». Le texte est encore consultable sur Google.

L’échec au niveau de la charge suprême de l’Etat est tout simplement inacceptable et inexcusable dans la mesure où, sans être un super homme, la personne investie de cette charge a tout pour réussir sa mission, du moins, dans le cas malien. Une telle responsabilité, il est vrai, doit se réaliser avec humilité et appréhension mais son titulaire doit compter sur des stratégies pour réaliser les ambitions de son peuple. L’humilité, dit-on, est l’apanage des hommes dont la valeur est avérée. Elle n’est nullement synonyme d’inhibition ou de frilosité.

Quand le chef ne porte pas la robe de sa responsabilité, et quand bien même il la porte et que sous cette robe ne bat pas un cœur en lien avec cette responsabilité, c’est la meilleure preuve d’un échec prémonitoire.

Des esprits se surchaufferont à la lecture de ces développements comme à leur habitude. Quand on montre du doigt le soleil à l’insensé, plutôt que de regarder dans la direction du doigt, il se focalise sur le doigt.

Nous n’allons pas céder à la tentation d’une énumération des antivaleurs qui ont inondé notre vécu du fait de la défaillance de gouvernance. Ses seules conséquences en disent assez. Nous passions pour être la risée durablement des autres si les circonstances d’août 2021 n’avaient  sonné le glas de ce destin honteux.

Je ne peux m’empêcher de mentionner cependant la prédiction de l’étude nationale prospective, de décembre 2020, intitulée « Vision Mali 2025 » qui avait prédit parmi les scénarios, celui d’une possible levée djihadiste si des actions idoines ne sont entreprises. Plutôt que de préparer la guerre par la dissuasion en renforçant l’arsenal militaire, l’armée a été progressivement et intentionnellement affaiblie. Je suis souvent frustré à l’idée que des hommes de premier rang ignorent les grandes leçons que nous laisse l’histoire dont l’une des plus édifiantes est celle que les alliés de la 2ième guerre mondiale ont apprise à leurs dépens. En effet, Premier ministre de la Grande Bretagne, Sir William Churchill est arrivé au pouvoir en pleine guerre pour reprocher aux alliés leur résignation coupable face à l’Allemagne hitlérienne en ces termes : « vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur. Malheureusement, vous avez eu les deux, la guerre et le déshonneur». Aujourd’hui, nos Autorités ont choisi le bon côté de l’histoire en acceptant de livrer une guerre implacable contre les ennemis de notre pays. En réalité, cette guerre aurait dû se faire et se terminer bien avant. Faute de vision et de courage, le peuple périt. Qu’on ne nous empêche pas de le dire quand ils n’ont pas empêché que cela arrive. Nous le savons, il y a eu dans ce pays le temps de la stratégie de guerre par l’alchimie. Plutôt que de travailler en véritables stratèges de guerre, l’on a préféré autre chose. Nous savions grande la frustration dans les rangs des forces armées face à cet état de fait.

Aujourd’hui, le pays doit consentir le lourd sacrifice du fait de la faillite de notre gouvernance de 53 ans. Certains trouveront un chapelet de bienfaits qui en réalité ne pèsent pas lourd pour « positiver » un bilan, visiblement en deçà des espoirs.

Mais alors, qu’est ce qui s’est passé ?

Notons de passage les trois coups d’Etat et une révolution de palais qui sont symptomatiques de ce qui a tragiquement tiré le pays vers le bas.

Nous faisons économie des travers du régime militaire de 23 ans.

Acceptons aussi que 53 ans d’indépendance nous ont servi une prime d’antivaleurs triomphantes, une triple dépendance qui se traduit en consummering outre-mer : le consummering des produits et des services, celui de la réflexion, enfin, celui du savoir-être.

C’est là encore que se pose la question des valeurs quantitatives et qualitatives de nos diplômes dont nous sommes des chasseurs très zélés. Tout se passe comme si ce papier était la fin en soi alors qu’il est la reconnaissance de compétences ou connaissances qui doivent se prouver. Malheureusement, pour beaucoup d’entre nous, nous avons la truelle, mais au pied du mur, ne savons qu’en faire.

Nul doute, que notre parcours démocratique à travers son modèle et son portage sont l’explication véritable de cet état de fait.

En analysant les piliers fondamentaux sur lesquels repose le modèle, il n’en faut pas davantage pour comprendre le contexte. Ces piliers sont : le multipartisme intégral, le système électoral, la décentralisation et la liberté de la presse. Sans aller à l’exhaustivité, abordons les à travers notre point de vue qui reste une vue à partir d’un point. Je ne reste pas moins un témoin de notre vécu des 50 dernières années.

1.Le multipartisme intégral

La Constitution du 25 février 1992 a ouvert la voie au multipartisme. Les maliens n’ont pas manqué l’occasion et les partis politiques se créent et inondent le champ politique, environ 300 partis de nos jours. Le jeu politique est faussé dès lors que les partis politiques, du moins, dans leur grande majorité, se sont comportés comme des Groupements d’intérêt économiques (GIE), méprisant leurs missions statutaires et constitutionnelles, à savoir :

1.1 Animer la vie politique et contribuer à la formation citoyenne de la population.

1.2 Avoir un projet de société

1.3conquérir le pouvoir

La conquête du pouvoir, pourrait-on dire, est la seule mission dans laquelle les partis politiques se sont fait distingués mais tristement. Plutôt qu’un jeu de gentlemen, de démocrates républicains, la conquête du pouvoir est passée de l’arène politique à celle d’une véritable animosité. Les chefs de partis, ou plutôt, la plupart d’entre eux, ont opté pour la voie de « la pensée unique », eux seuls contre tous, de sorte que la démocratie au sein du parti a tourné en allégeance à un homme, le fondateur et propriétaire du parti. Cet état de fait explique aussi la multiplication des partis, parce que ceux qui ne se confortent pas de cette réalité, choisissent d’en créer pour régner eux aussi en maitres absolus. Dans ces conditions, la conquête du pouvoir est le projet d’un homme et non d’un parti politique. Cette conquête de pouvoir devient dès lors, un jeu de dupes. Le pays s’en sort avec une gouvernance bancale.

Ces trois missions constitutives du socle de redevabilité des partis politiques n’ont pas été honorées et ceux-ci n’ont pas comblé les attentes de la révolution pour laquelle, des filles et fils de ce pays ont consenti le sacrifice suprême.

La conquête du pouvoir incombe à tout parti politique. Qu’il s’engage à son compte ou en synergie avec un ou plusieurs autres, cela est un impératif.

 

  1. les élections

La deuxième  composante sur laquelle se fonde notre modèle républicain et démocratique, reste les élections. Celles-ci sont conduites dans un climat de terreur et de haine. C’est ici une des causes des déstabilisations familiales et sociales. Des frères s’en veulent à mort parce que  n’ont pas le même choix de vote ou n’appartiennent pas au même parti politique. Des villages sont visiblement divisés et en mode de contradictions flagrantes parce que certains ressortissants du village refusent de suivre le chef de village dans son choix de parti, mieux encore, choisissent de voter contre son candidat. La réalité est que la préparation nécessaire à ce jeu électoral n’a pas suivi. Les élections sont honteusement tombées dans leur forme la plus déshumanisante, la plus déshonorable, la plus cynique, l’achat des voix. Qui a l’argent, a l’avantage du vote. Ceci a créé le cercle vicieux du vol ambiant et donc de la paupérisation. En effet, ceux qui volent et qui donnent l’argent pour se faire élire, volent l’argent du peuple et appauvrissent donc le peuple, qui monnaie sa dignité contre les plus petits des billets de banque. Le plus grave, est que les maliens ont commencé à ne plus s’en indigner et les plus fortunés ont voix au chapitre. Il reste de ce fait évident que celui qui gagne le vote dans ces conditions ne rend compte qu’à sa poche et cherchera à se maintenir contre vents et marrées. Que dire du taux de vote relativement bas, preuve de la déception accumulée que le citoyen éprouve vis-à-vis du politique. Il est aussi la preuve du désintéressement de la population au processus électoral qu’elle est loin de comprendre et de maitriser

3.La décentralisation

La décentralisation malienne, chantée comme une réforme administrative majeure découlant d’une véritable volonté et courage politique, a été une belle occasion manquée. Démarré en 1999, le processus est resté constamment en chantier sur l’essentiel. Les états généraux sur la décentralisation n’ont été qu’un exercice de bavardage et d’escrime intellectuelle dont les papiers ont été ensuite remisés au placard comme cela est d’ailleurs de règle dans notre pays. La valeur de la recherche intellectuelle n’est point. Toute chose qui fait de nos travaux de recherches et autres travaux intellectuels des coûts administrés et non des investissements dès lors qu’ils n’ont servi à rien.

Ce que l’imaginaire populaire occulte, est que l’échec de notre modèle de décentralisation explique en grande partie la survivance des rebellions et du sous-développement criard de nos campagnes et provinces. En effet, le transfert de compétences se complète par le nécessaire transfert des ressources. Malheureusement, il n’a pas été suivi avec l’effectivité souhaitée.

Les textes, marqués du sceau du mimétisme, ont fait des présidents des autorités décentralisées, des roitelets dont l’arbitraire de certains est devenu plus redoutable que l’arbitraire administratif. Une anomalie qui persiste est le concept de compte administratif du maire. Comment peut-on engager la responsabilité d’un individu dans tout un collège et briser l’élan de contribution des autres. Ceci explique que certains maires ferment les écoutilles à toute remarque et soutiennent que c’est à eux de répondre. Que dire des modes de désignation des présidents et adjoints de ces institutions. Les textes renferment les germes des incongruités et les mauvaises pratiques ont vite fait de s’y engouffrer.  Cela fera dire par un de nos aînés, que la décentralisation malienne est plutôt annoncée.

Comment ne pas souligner l’une des plus désastreuses options de la décentralisation qui a consisté à confier à des élus mal préparés, la gestion du foncier. Il s’en est suivi une situation inédite d’aliénation exorbitante de nos terres,  de notre patrimoine foncier, une vente à outrance. Aujourd’hui, le pays est dans une véritable crise du foncier avec des possibilités de réactions populaires aux conséquences incalculables. Comment les autorités ont pu, sans calcul de conséquences, permis, sans grande précaution, aux élus de brader nos terres? On le sait, une des motivations est de récompenser des soutiens électoraux ou politiques au détriment de l’intérêt général.

4.La liberté de la presse

Une des quêtes de la Révolution populaire de mars 1991 est la liberté de la presse, écrite et orale. Le régime militaire avait muselé la presse, la réduisant à sa forme de presse clandestine et de presse inféodée au pouvoir. Cette libération sans garde-fous appropriés a conduit à l’émergence  d’une presse peu soucieuse de la déontologie et de l’excellence. La presse écrite s’est fait remarquer par la prolifération des journaux tandis que celle, orale, a inondé le paysage malien de radios. Aujourd’hui, le pays compte des dizaines de journaux dont certains n’ont eu qu’une très brève existence parce qu’ils ont été créés sans préparation conséquente et sans véritable équipements de ressources : humaines, matérielles et financières.

Aujourd’hui l’atmosphère de la communication, comme fruit de  l’éphorie de 1991, n’est pas à la hauteur des attentes. A cela s’ajoutent les réseaux sociaux devenus un véritable serpent de mer qui échappe au contrôle de tous, y compris l’Etat. Les mesures de censure n’ont pas été opérantes. L’immoralité et ses excès sont devenus la grande déception de cette vague déferlante de réseaux sociaux incontrôlés et presque incontrôlables.

A l’analyse, les quatre piliers, substrat de notre patrimoine démocratique, ont été un manque, mieux une tentative lamentablement infructueuse.

Et Comme on le voit, les différentes articulations pour la consolidation de la République et de notre démocratie sont désarticulées.

La démocratie malienne donne l’image  « d’un cocktail de syncrétisme politique ». Il n’est de ce point de vue, nullement étonnant de se retrouver dans une gouvernance bancale à prépondérance alchimique. Plutôt que de recourir à des méthodes véritables de gouvernance qui sont porteuses, ’’la stratégie‘‘ est celle de l’amateurisme et du pilotage à vue si ce n’est tout simplement une stratégie alchimique qui ne recourt que peu aux normes et principes de gouvernance vertueuse.

Nous ne pouvons sous-entendre la corruption au Mali qui a atteint un seuil d’inhumanité insoupçonnée. La chose publique (RES PUBLICA) est devenue un concept creux. Les différents rapports du Vérificateur Général en disent assez. Le contrat social est fortement entamé.

Comment ne pas faire mention de la religion qui est devenue pour beaucoup de nos compatriotes, un véritable fonds de commerce juteux.

De ce qui précède, les fruits de notre parcours démocratique n’ont pas honoré la promesse des belles fleurs. La question légitime est donc : que faut-il faire ?

Pour notre part, le Mali ne peut faire l’économie d’une véritable évaluation de son parcours démocratique pour mieux avancer. Toute solution envisagée sans cette nécessaire compréhension de l’état des lieux reviendrait, à mon sens, à un colmatage de brèche.

Pour entreprendre le futur, il faut comprendre le réel, nous prévient le révolutionnaire Jean Jaurès.

La Refondation, on le sait, est engagée sur l’exaltant chantier de construction d’un Etat-Nation, gage d’un Mali en harmonie avec lui-même, qui écrit et réalise en toute souveraineté son futur souhaité, un Mali  prospère et respecté.

Que Dieu bénisse le Mali !

Marc Otozié GOITA, Consultant auteur-écrivain

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