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« Il faut miser sur l’éducation, maintenant ! »

Auteur du livre « Le Mali, au-delà du jihad », publié aux éditions Anamosa, François-Xavier Freland a répondu aux questions du « Point Afrique ». Au-delà de la plume du journaliste et reporter qu’il est, François-Xavier Freland, qui a couvert et parcouru tous les Mali, celui d’avant le passage des djihadistes et celui d’après 2013, après leur fuite, a choisi de s’impliquer dans le récit qu’il a truffé de l’expression « Je ». Avec passion, il a livré ses réflexions sur le Mali en particulier, et sur le Sahel en général.

Le Point Afrique : Pourquoi un ouvrage sur le Mali maintenant ?

François-Xavier Freland : Pourquoi pas ? Le Mali est au cœur de l’actualité, et risque d’y être pour de nombreuses années. On parle de milliers de djihadistes en provenance de Raqqa ou de Mossoul, qui tenteraient actuellement de se rendre au Sahel, en prévision de nouveaux combats à venir. La pieuvre terroriste se réorganise après les défaites au Proche-Orient, et le Mali pourrait bien devenir le nouveau sanctuaire du terrorisme international. Selon des témoins, des centaines s’y seraient déjà réfugiés aux confins de la Mauritanie et de l’Algérie, certains autres dans les montagnes de l’Adrar des Ifhogas vers Kidal, ou plus au sud, du côté de Menaka, aux frontières du Mali, du Niger ou du Burkina Faso, là où sévit le groupe État islamique pour le Grand Sahara dirigé par Al Sahraoui. Le Mali est au cœur de cette menace, par sa situation géographique, sa fébrilité économique et sociale, l’islamisme rampant à coup de pétrodollars, la désillusion de ses populations face à la trop lente reconstruction du pays, en termes de développement, d’éducation, et je dirai même de l’orgueil national. Les blessures sont profondes entre nord et sud, les attentes en proportion. Je connais et j’aime ce pays depuis 2002, j’y ai vécu deux ans entre 2007 et 2008. Comme correspondant de France 24 et Radio France, j’ai couvert la reprise de la rébellion touarègue en 2006-2007, j’y suis retourné au moment de l’occupation islamiste en 2012, j’ai couvert l’opération militaire Serval, la fuite des djihadistes, la libération des grandes villes, les élections présidentielles de 2013. J’y suis retourné chaque année depuis. En juillet dernier, j’ai couvert un convoi militaire franco-malien du côté d’In Delimane dans cette région régulièrement attaquée par ce nouveau « Daech ». J’avais simplement envie et besoin de partager cette expérience-là. Et la veille d’élections présidentielles déterminantes au Mali prévues en 2018 m’a semblé être le bon moment pour publier un tel livre et faire le point.

Pourquoi un Mali « au-delà du djihad » ? Que voulez-vous qu’on retienne de ce pays ?

Je voulais à la fois faire une enquête fouillée, sur les raisons de la montée de l’islamisme radical au Mali, sur la menace djihadiste, et raconter l’autre Mali. Ce pays autrefois d’Islam « façon », où l’on allait à la mosquée de temps en temps, où l’on se retrouvait pour discuter autour d’une Flag le soir, où l’on dansait, chantait, comme dans les photos de Malick Sidibé. J’ai voulu en filigrane raconter le Mali d’il y a pas si longtemps. Malheureusement, dans l’agitation médiatique, on oublie trop souvent ses racines, les Maliens les premiers. Quand je vois tous ces hijabs dans les rues à Gao ou Bamako ! Il y a dix ans, on croisait à peine une femme voilée ! Le soir, les femmes se baignaient à moitié nue dans le fleuve Niger. J’ai donc voulu raconter ce très beau Mali-là, terre de culture ancestrale, des grands empires, de poésie quotidienne, terre de la « belle musique » comme on dit. Cela fait au final, je crois, et je l’espère, un livre à la fois sérieux, journalistique, et impressionniste, humain. C’est tout sauf une enquête désincarnée, très en vogue actuellement. Je suis d’ailleurs très en colère par l’émergence d’une multitude de « spécialistes » qui se sont intéressés au Mali sur le tard, depuis 2012, et refont le pays depuis Londres ou Paris, toujours avec leur prisme occidental. Malheureusement, on entend qu’eux ! En Afrique, les opinions sont encore trop souvent construites à Paris. C’est aussi un regard sur mon métier, un livre critique sur le journalisme et ses nouvelles méthodes.

Par l’utilisation du « je » , vous vous situez délibérément au cœur même de l’histoire que vous contez. Pourquoi avoir choisi ce mode de narration ?

Je voulais créer l’intimité, donner l’envie de lire, de me suivre dans les bons et les pires moments, dans ma subjectivité assumée. Je me revendique « modestement » d’Hemingway ou de Ryszard Kapuściński, l’auteur polonais de Ébène, qui assumaient à leur manière leur « Je » comme vous dites. Pourquoi ? Parce qu’ils y étaient, ils prenaient des risques et qu’ils savaient écrire. On appelle ça aujourd’hui le journalisme « gonzo », appelez ça comme vous voudrez. Pour moi, c’est davantage un journalisme d’observation que « d’assertions ». Aujourd’hui, on ne publie que de longues enquêtes désincarnées, aux titres vendeurs « vous saurez tout sur le djihadisme », en passant trois coups de fil. Et on se décrète « spécialiste », « visionnaire », on « réseaute » et les chaînes répètent en boucle. Foutaise ! En 15 ans de couverture journalistique au Mali, j’ai rencontré tous les acteurs de la crise, rebelles touaregs, djihadistes, militaires, diplomates, hommes politiques, fétichistes, griots, chasseurs, musiciens, « simples Maliens », « expats » et bien sûr des journalistes, c’est cette expérience-là que j’avais envie de mettre à la disposition de ceux qui s’intéressent sincèrement à ce pays, aux Maliens d’abord, aux Français aussi. Je suis ravi de constater qu’on parle beaucoup de mon livre à Bamako et qu’on l’apprécie, c’est la preuve qu’il ne s’agit pas d’un regard de « petit blanc ».

Quels sont les éléments d’évolution de ce pays qui vous ont frappé ?

L’islamisme radical qui a tout balayé en quelques années seulement : les traditions surtout. Au pays Dogon, terre d’un peuple qui fut pourtant l’un des plus ardents résistants à la pénétration de l’Islam sur leur terre au XIVe siècle, grâce à la richesse de sa cosmogonie, on compte aujourd’hui plus de mosquées vertes wahhabites, plus d’imams salafistes pour la plupart, formés dans les pays du Golfe, que de Hogons, le « curé » dogon !

Pensez qu’en 2012, les pires ennemis des djihadistes à Gao ou Tombouctou, ce n’était pas les voleurs de bétail ! Non ! C’était les fétichistes ! Et oui, à Gao, c’était la chasse aux fétichistes. Plusieurs ont été lynchés, assassinés d’avril à décembre 2012. Quand j’ai visité la terrifiante prison de Gao en janvier 2013, avec encore son drapeau noir, et j’en parle dans mon livre, il y avait dans un coin, les pattes de singe, les colliers, les instruments de ces derniers garants de la culture animiste malienne, celle si chère au documentariste Jean Rouch ou au grand réalisateur malien Souleymane Cissé qui, il y a peine plus de vingt ans en louaient ou démontraient encore à travers leurs films toute la richesse ! Pourquoi ? Parce que les fétichistes, les griots, les chasseurs représentent une culture si forte, si ancrée dans les mentalités, qu’ils étaient le dernier obstacle à cette islamisation forcée, où l’on fait croire aux femmes que la tradition malienne c’est de mettre le voile, aux hommes que c’est d’aller cinq fois par jour à la mosquée. Entre 3 000 et 5 000 mosquées ont été construites sur tout le territoire malien en vingt ans, toutes wahhabites, ça donne une idée. À Bamako, la célèbre discothèque en plein air le Hogon, où l’on écoutait en 2008 les plus beaux airs de Kora, a été rasée et transformée en mosquée radicale. Tout est dit ! Partout au nord, les écoles coraniques ont remplacé l’école laïque de la République, et quand il en reste, les maîtres et maîtresses d’écoles sont menacés de mort, voilà le fléau, et voilà où on en est aujourd’hui.

Au cœur de ce pays, il y a l’islam. Comment analysez-vous la manière dont cette religion est vécue, politisée et instrumentalisée dans une logique mortifère ?

Comme partout, les politiques suivent les plus radicaux, les plus populistes, par peur d’être dépassés ou renversés par la vague religieuse. Avec Mahmoud Dicko, l’imam wahhabite malien originaire de la région de Tombouctou qui préside depuis 2008 le Haut Conseil islamique malien (HCIM), ce sont « compromissions après compromissions », et franches reculades, une fois de plus au détriment de la tradition malienne, mandingue ou songhaï, ou ce que vous voudrez. On l’a même envoyé jouer les médiateurs à Kidal, c’est dire le rôle qu’on lui donne et l’importance qu’on lui prête. C’est mauvais signe ! Bientôt à ce rythme, il n’y aura plus de « Dimanche à Bamako », il n’y aura plus de chants, il n’y aura plus de bal poussière, ça sera « Haram ! » partout, parce que c’est « Dieu qui le veut ! ». D’ailleurs, j’ai toujours pensé après l’opération Serval en 2013 que l’islam radical reviendrait par les urnes si ce n’est pas par les armes. On en est pas loin, l’État a reculé à l’intégrisme sur pas mal de domaines. Le religieux s’est infiltré partout dans la vie quotidienne des Maliens. Maintenant, légalisez dans la constitution malienne l’existence d’un parti religieux, permettez à un candidat religieux de se présenter aux prochaines élections et vous verrez qu’il sera élu haut la main, tôt ou tard ! Adieux griots et autres fétichistes, le Mali sera une jolie République islamique ! Et tout ça, c’est parce qu’on n’a pas contrôlé le religieux à temps, parce que l’école à démissionné, que l’État est en faillite !

Quels sont, à partir de vos observations, les éléments propres à la société malienne qui peuvent aider le pays dirigé par IBK à retrouver une forme de sérénité religieuse et sociale ?

Il y a des gens très bien dans la société malienne, je pense au génial Alioune Ifra NdIaye, écrivain et directeur du centre culturel le Blonba qui mène un combat titanesque pour une « re-citoyennisation » de la société malienne. C’est lui qui a raison ! Qu’on commence par éduquer les gens, rappeler les règles d’un État démocratique, d’ailleurs, au Mali comme en France. Un État moderne, c’est un pays où on ne vole pas dans les caisses, où l’on paye ses impôts, où l’on respecte son voisin, où l’on ne fait pas sa prière dans la rue en gênant ceux qui ne pensent pas pareil, où l’on ne jette pas les sacs plastiques par terre, où l’on préserve la nature. Le pire, c’est que les seuls garants de ces valeurs-là, ce sont les chasseurs Donzo qui, malheureusement, sont en voie d’extinction. On les écoute de moins en moins et, pourtant, ce sont bien souvent des sages. Je le sais, je les ai souvent vus dans les monts mandingues du côté de Tabou !

Comment analysez-vous la responsabilité des hommes politiques maliens dans ce qui est arrivé à leur pays, qui a failli être emporté par les djihadistes ?

Il y a une forme d’irresponsabilité, à travers un manque d’honnêteté, de courage et de volonté ! C’est vrai qu’il en faut des qualités pour transformer profondément le Mali ! Mais pour ça, il faut accepter de prendre des décisions impopulaires ! Ce ne sont pas de belles paroles dont a besoin le Mali, c’est d’actes, et vite, car on n’est pas à l’abri dans un pays aussi fragile de scénarios à la 2012, coup d’État, occupation djihadiste, guerre, etc. Et dire que c’était un pays si paisible et pacifique lorsque j’y suis allé pour la première fois en 2002.

Comment analysez-vous le choc des réalités locales avec les modes de pensée et de vie des Occidentaux, loin en Europe, près au Mali ?

Je n’aime pas cette vision. Il n’y a pas choc, il y a adaptation, dans un monde globalisé en plein bouleversement. Je vais vous donner un exemple. Je suis fils de médecin. Dans les années 80, mes parents ne croyaient pas aux vertus de la médecine thérapeutique dite « douce » ou traditionnelle. Chez nous, il n’y avait que du « chimique ». Or aujourd’hui, face à certaines limites de la médecine moderne, aux abus des groupes pharmaceutiques, on y revient. Eh bien, le Mali, c’est pareil. Ça ne veut pas dire qu’il faut croire à tout et n’importe quoi en sacrifiant une chèvre, ça veut dire qu’il ne faut pas avoir peur de se réapproprier certains remèdes traditionnels, longtemps bannis, notamment durant la colonisation par exemple. Quand je vais à Bamako, je ramène toujours des huiles essentielles, du savon au Karité ! Je pense aussi aux constructions en banco ou aux cases. Combien de fois ai-je entendu à Bamako qu’il fallait construire en dur, en ciment, comme en Occident. Or ces matériaux ne sont pas adaptés à la réalité du Sahel. Pourquoi tirer un trait sur les techniques du banco ou du pisé, non seulement plus esthétiques et reconnues pour leur efficacité à conserver la fraîcheur par exemple, par les plus grands architectes du monde ? Les réalités locales peuvent s’adapter à la vie « à l’occidentale » et vice-versa. On a aussi beaucoup à apprendre en Occident de l’Afrique. Après pour ce qui est de certaines pratiques comme l’excision ou autre, il faut abandonner cette pratique, mais pas le symbole derrière, le passage à l’âge adulte. Il faut trouver des substituts, plutôt que de tout gommer.

Quel regard posez-vous sur les chances de succès des initiatives économiques qui accompagnent désormais la présence française dans ce pays ?

Je ne les connais pas dans le détail. Mais tout ce qui peut être apporté en termes d’aide au développement me paraît bon, à partir du moment où cela est bien encadré et adapté aux besoins des gens, et non seulement aux ambitions des multinationales. Aidons ce pays à reconstruire ses écoles, à améliorer son logement, ses conditions sanitaires. Il y a beaucoup à faire. Je fais partie de ceux qui pensent que l’avenir dans beaucoup de domaines, comme dans l’agriculture, est aux chaînes courtes. Revenons à l’essentiel, plutôt que de planifier encore et encore la monoculture dévastatrice, aidons les petits agriculteurs maliens à s’en sortir avec leurs maraîchers, leurs lopins de terre, plutôt que de les exproprier, de les faire travailler dans de grands ensembles « inhumains » autour du coton, qui utilisent pesticides et engrais en masse, et mettent en péril leur santé. Quand vous regardez un homme arroser ses légumes sur le bord du Niger à Bamako ou Ségou, vous le voyez heureux. Ce n’est pas le but de la vie ? À force d’expropriations, on vide les campagnes et on s’étonne que les jeunes Africains désabusés viennent frapper à notre porte. Après, oui, le Mali peut offrir d’excellentes perspectives dans beaucoup de domaines. Vous y avez une jeunesse qui a grandi avec le « système D », hyper créative, il faut juste lui donner la possibilité de s’épanouir dans des domaines aussi divers que les nouvelles technologies, la communication, la mode, etc.

Vous avez observé de l’intérieur le rapport entre les militaires de différentes armées sur le terrain sahélien. Que pouvez-vous en dire qui permet d’avoir foi dans le succès de leur action ?

J’ai vu les patrouilles mixtes défiler dans les rues de certains villages du nord, encadrées par des Casques bleus ou des militaires français, ça fait parfois simulacre de parade militaire. Pour le reste, tous ces soldats aux différentes nationalités font ce qu’ils peuvent face à un ennemi rusé, qui se cache et profite des failles, attaque par surprise. Mais toutes ces armées ont déjà remporté une bataille durable et pas des moindres en 2013. Les djihadistes d’Aqmi, du Mujao ou d’Ansar Dine ne gouvernent plus les grandes villes du Nord. On n’applique plus la Charia à Tombouctou ou Gao, on ne détruit plus les mausolées, les écoles, les hôtels. On n’assassine plus les fétichistes ou les griots.

Après, tout est loin d’être réglé, ne nous mentons pas. L’armée française est encore là pour quelque temps. Quoi qu’on dise, même si on la critique, elle fait le « job ». Si elle partait maintenant, je crains que les djihadistes ne plantent en quelques semaines leur drapeau noir à Bamako. Et ça, les dirigeants des différents pays le savent bien. Après, que la force conjointe G5 Sahel prenne un jour le relais, c’est une bonne chose. L’Afrique doit se prendre en charge, avoir confiance en elle et assurer sa sécurité seule, mais n’allons pas trop vite en besogne. À part les troupes tchadiennes et nigériennes, les 3/4 de ces armées sont inexpérimentées ou carrément en reconstruction, comme l’armée malienne. On ne construit pas une armée solide à coups de millions ! Il y a eu des précédents dans l’histoire.

Même si on ne peut pas comparer les deux réalités, je pense notamment aux Américains qui avaient englouti des sommes astronomiques pour armer et entraîner les soldats du Sud-Vietnam contre les troupes communistes d’Ho Chi Minh et ce fut un véritable fiasco ! Les soldats paradaient sur de beaux véhicules flambants neufs, et se sont enfuis au premier coup de canon. Non, qu’on modifie la mission de la Minusma, qu’on lui donne les moyens de se défendre. Il y a 10 000 hommes en tout au Mali, qu’est-ce qu’ils font ? C’est une armée onusienne qui pourra demain faire front, avec l’appui des populations par leur neutralité de fait. Surtout que je me demande bien comment des soldats maliens vont se faire accepter du côté de Kidal ! C’est loin d’être gagné cette histoire.

Votre vision du destin prochain du Mali ?

Je ne suis ni fétichiste ni sorcier ! Je vois encore une longue période d’incertitudes et de troubles. Mais tant qu’il y aura de la vie, du ciel bleu, de l’envie, les Maliens s’en sortiront. À eux de faire les bons choix maintenant en élisant les bonnes personnes en 2018, pas les beaux parleurs, mais les bons techniciens, et de ne pas se tromper d’ennemi. Que veulent-ils ? Un Mali où c’est « Haram » partout, où les femmes sont couvertes de la tête au pied, où l’on n’a pas le droit de chanter, de danser, c’est-à-dire un Mali où il serait interdit d’être malien ? Ou bien veulent-ils un Mali poétique, pacifique et spirituel, qui ressemble à celui de l’empire Mandingue par exemple, un Mali de la charte démocratique, du respect inter-ethnique, un Mali de l’égalité hommes-femmes, un peu inspiré de la pensée de Soundjata Keïta, des rois Dogons ou des grands chefs touaregs. C’est à eux de décider, mais attention aux simplismes du « c’est la tradition qui dit que ». Pour revendiquer la tradition, faut déjà connaître l’Histoire avec un grand H, et pour cela, il faut être passé par la case « école ». Le Mali ne s’en sortira que si, à côté de sa sécurité, il assure en masse la formation de ses élites de demain. Pour faire simple, rien d’original, il faut miser sur l’éducation maintenant, pas dans vingt ans !

SourceLe Point Afrique

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