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Igor Gromyko, Ambassadeur de la Russie au Mali : « l’AES est en train de prendre d’importantes décisions »

L’ambassadeur de la Fédération de Russie au Mali, a animé le vendredi 7 juin 2024 à l’Ambassade de Russie, sa traditionnelle conférence de presse. S. E Igor Gromyko c’est de lui qu’il s’agit est revenu avec la presse en présence de certains diplomates accrédités dans notre pays, sur le sujet comme le développement internationaux et les questions bilatérales dans le cadre de la journée internationale de la langue russe en passant par le 225è anniversaire de la naissance du grand poète russe Alexandre Pouchkine.

« Le 6 juin, la Russie a célébré le 225e anniversaire de la naissance du grand poète russe Alexandre Pouchkine, qui coïncide avec la journée internationale de la langue russe. On n’est pas sans savoir qu’au moins 10 milles Maliens parlent russe », dira dans ses mots introductifs de la conférence S.E Igor Gromyko avant d’inviter l’assistance à prendre connaissance du message de félicitation du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, à cette occasion.

A l’en croire pas mieux de combattre le terrorisme que l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

D’entrée de jeu le diplomate assisté de ses proches collaborateurs, a pointé un doigt accusateur sur l’Organisation du traité de l’atlantique nord (OTAN) comme coupable des soucis de sécurité dans la sous-région de l’Afrique du nord. A juste titre il estime que « l’Otan a détruit l’État de la Libye qui a répandu les armes des terroristes pour déstabiliser les régimes

Sur les relations bilatérales entre son pays et le Mali, il se félicite de constater que les relations russo-maliennes sont en progression et se développent de manière dynamique. Il a également souligné que la Russie contribue beaucoup à la lutte contre le terrorisme au Mali. « L’accueil chaleureux réservé à la délégation conduite par le vice-ministre russe de la défense, Iounous-Bek Ievkourov, à Bamako
le 3 juin dernier, en est la preuve. Il est aussi encourageant d’observer que la coopération économique s’intensifie parallèlement à la coopération militaro-politique traditionnelle. C’est le lancement de la construction d’une centrale solaire de 200 MW à Sanankoroba, le 24 mai, qui en témoigne bien. Il en va de même pour les liens culturels : le 5 mai, un concert des musiciens représentant le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou s’est déroulé avec succès dans la capitale malienne. La visite d’Abdoulaye Diop et de Sadio Camara à Moscou effectuée fin février a également été couronnée de succès », a-t-il rappelé.

Sur l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le diplomate russe a évoqué sa croyance aux décisions souveraines des trois pays (Mali, Niger Burkina,) de créer l’Alliance des Etats du Sahel dans le but de lutter contre le terrorisme et d’assurer la sécurité régionale et interrégional. « Je le connais déjà, l’alliance est en train de prendre d’importantes décisions » a-t-il déclaré.

Sur les questions internationales, il a évoqué la situation en l’Ukraine, de la relation entre la Russie et l’Union européenne, de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). « l’Otan a ses soixante-quinze ans cette année. Créée dans le contexte de la guerre froide pour affronter l’Union soviétique, cette organisation a continué à faire monter les tensions après sa fin. L’Alliance s’est attelée au dit maintien de la paix et à des présumées opérations humanitaires, qui se sont transformées en désastres humanitaires. Les pays sahariens et sahéliens ressentent encore les conséquences de son invasion en Libye en 2011. Aujourd’hui, les Otaniens utilisent l’Ukraine pour saper la sécurité en Europe. Ils mènent une guerre hybride contre notre pays « jusqu’au dernier Ukrainien ».

Et maintenant, à peine achevées les manœuvres les plus importantes depuis la guerre froide dénommées « Steadfast Defender », qui ont impliqué environ 90 mille personnes, la Suisse prépare une soi-disant conférence internationale sur la paix en Ukraine. Dans les faits, il s’agit du même format de Copenhague discrédité, de la même « formule » de Zelensky. Organiser des réunions sans que la Russie y soit invitée, sans que le décret de Zelensky interdisant toute négociation avec nous soit abrogé, sans que les réalités politiques et territoriales soient prises en compte et tout en couvrant l’Ukraine d’armes (ce que font les Otaniens et d’autres pays non-amis), c’est absurde. Je vous rappellerais les paroles du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine : « Pour nous, pour la Russie, il n’y a pas de nations non-amies, hostiles, ni à l’Occident ni à l’Orient. À l’instar de la majorité absolue des habitants de la planète, nous voulons voir un avenir pacifique, libre et stable ». La Russie ne refuse jamais de négocier », a-t-il conclu.

B. D.S

Bamakomatin

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