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Idlib : Fort regain de tension entre la Syrie et la Turquie

Les forces de Bachar Al-Assad et de ses alliés ont repris le mardi 11 février aux terroristes et aux rebelles le dernier tronçon d’une autoroute-clé dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cette reprise intervient dans un contexte de tensions inédites entre la Syrie et la Turquie, qui soutient certains groupes rebelles et dispose de troupes dans le nord-ouest syrien.

 

Cette autoroute est stratégique pour le gouvernement syrien, car elle relie le sud du pays à la grande ville d’Alep, dans le nord, en passant par la capitale, Damas. Sa reprise survient après des semaines d’offensive des forces gouvernementales et de leur allié russe contre les terroristes et rebelles dans cette région. Depuis le lancement de cette opération, début décembre, les violences ont obligé à se déplacer quelque 700 000 personnes, selon l’ONU.

« Lundi noir »

Lundi soir (10 février), la Turquie a annoncé avoir « neutralisé » plus de 100 soldats syriens en réponse à la mort de cinq soldats turcs tués plus tôt dans la journée. La semaine dernière, huit militaires turcs avaient déjà été frappés par un bombardement de l’armée syrienne dans la région, où les forces de Damas encerclent 3 des 12 postes d’observation tenus par les soldats turcs. Ankara a dépêché ces derniers jours des renforts et des blindés pour les déployer sur de nouvelles positions militaires. Par la suite, le président turc Recep Tayyip Erdogan a d’ailleurs posé un ultimatum à Damas, lui demandant d’éloigner ses troupes des postes d’observation militaires turcs d’ici fin février. Une délégation russe se trouvait cette semaine à Ankara pour faire baisser les tensions. Les responsables turcs ont appelé Moscou à « assumer ses responsabilités » en tant qu’État garant de l’accord de cessez-le-feu parrainé par les deux pays et conclu à Sotchi en 2018, a rapporté l’agence turque Anadolu. La Turquie redoute que l’offensive de Damas, soutenue par Moscou, dans la région ne déclenche une nouvelle vague migratoire vers la Turquie, où plus de 3,5 millions de Syriens ont déjà trouvé refuge depuis 2011. Selon plusieurs observateurs, le front d’Idlib représente la dernière grande bataille stratégique de l’armée syrienne, qui contrôle désormais plus de 70 % du territoire national.

Boubacar Sidiki Haidara

Journal du mali

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