Suivant Yann Moncomble (Du viol des foules à la SYNARCHIE ou le complot permanent, Éditions Faits et Documents, 1983), les hommes sont ce qu’ils sont. Ils veulent être psychiquement « libres ». Ils tiennent à leur croyance et ne veulent pas s’en séparer, malgré́ l’évidence.
Les hommes sont sous l’illusion de la liberté́ absente et ne veulent pas subir « l’humiliation » de se laisser imposer une direction. Ils veulent choisir « librement », même si ce n’est en fait qu’une merveilleuse illusion créée et entretenue par le « viol psychique ». Tout le système de la « démocratie » repose sur cette base.
Avec lui, la synarchie n’est que l’alliance des technocrates et des puissances d’argent. De nos jours, dans le cadre national et international, le mot synarchie est assez peu employé́ et plutôt remplacé par les termes de cartels, de multinationales, de trusts, etc.
Qu’est-ce que la synarchie ? Le pétrole, l’acier, les grandes industries, les compagnies maritimes, les assurances, les organisations internationales, etc., et, surtout, la banque qui règne en maitresse absolue sur tout le reste. Par ce biais, elle contrôle le pouvoir économique et, comme il va de soi, les gouvernements.
À ce titre, l’on peut — sans craindre de se tromper — dire que la tête de la synarchie — ou Haute Finance — est constituée par les banques Rothschild, Lazard & Co., Rockefeller, Morgan, Worms, Kuhn & Lœb, Paris et des Pays-Bas et autres grandes banques internationales liées aux sociétés secrètes de B’nai B’rith, Rose-Croix et Pilgrims.
Aussi, des hommes de bonne foi qui luttent pour des idéaux nobles et désintéressés mènent — à leur insu — le jeu de la synarchie qu’ils combattent par ailleurs à visage découvert.
Avec Yann Moncomble : « Que tout cela dépasse un peu l’entendement de l’homme de la rue qui croit aveuglement à la souverainetéś de son bulletin de vote, nous nous en rendons très bien compte. Que des bourgeois quiets et beats crient au « roman » ou à la « fable », nous avons le respect de l’opinion d’autrui. Que connaissent 90% des Français et de la population mondiale des réalités politiques et économiques ? A peu près rien. »
Il poursuit que selon Raymond Abellio, notre époque de mass média transforme la subjectivité́ de l’histoire, qui ne fit longtemps problème que pour les philosophes, c’est-à-dire, le petit nombre, en instrument universel de viol et de façonnement de la conscience des foules et, par conséquent, en facteur politique essentiel et même primordial.
Dr Ibrahima Sangho
Source : Info-Matin