Dans un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique, le président malien défend son bilan à mi-mandat et déclare la guerre à Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Eddine, toujours insaisissable.
« Cet homme est l’ennemi du Mali. Et il doit être traité comme tel » : le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, ne négociera pas avec Iyad Ag Ghali. C’est ce qu’il affirme dans une grande interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, dans l’édition en kiosque du 13 au 19 décembre.
La sécurité et la préservation de l’unité du pays restent ses préoccupations majeures. « Pour un attentat commis, nous en déjouons dix », soutient-il avant de poursuivre : « Les groupes jihadistes ont été émiettés et poussés dans leurs retranchements. »
Ne faut-il pourtant pas craindre la création du Front de libération du Macina ? « La réputation de ce Front est surfaite. Il est vrai qu’il a fait quelques coups de main et assassiné deux ou trois imams, mais il est clair que ce Koufa dont on ignore s’il est vivant ou pas – n’est qu’une franchise d’Iyad Ag Ghali, rien de plus. Iyad, a rejeté l’accord de paix d’Alger. Il en assumera toutes les conséquences. »
Le chef de l’État estime par ailleurs que l’armée se porte mieux et est davantage apte à protéger les Maliens. Lors de l »‘attentat contre le Radisson Blu à Bamako, le 20 novembre, « nos forces spéciales ont fait l’essentiel du travail avec professionnalisme », juge-t-il. « Notre armée retrouve sa fierté. Ce n’est pas négligeable. »
Retrouvez l’intégralité de la grande interview d’Ibrahim Boubacar Keïta, dansJeune Afrique n°2866, du 13 au 19 décembre 2015.
source : jeuneafrique