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IBK seul endossera la responsabilité politique et le fardeau moral face à l’histoire

Lorsque le Président IBK rappelle le zéro cas enregistré à la date du 17 mars 2020 et les 87 patients infectés le 10 avril 2020, il fait preuve de manœuvre dilatoire en se refusant d’en dire plus. IBK ne dit pas qu’entre le 17 mars 2020 et le 10 avril 2020, c’est lui qui a personnellement autorisé la tenue à la date du 29 mars 2020 du premier tour du scrutin législatif qui a favorisé la dissémination à grande échelle du coronavirus. Il est absolument certain, comme cela a été prouvé dans d’autres pays, que le scrutin du 29 mars 2020 a contribué à la contamination de nombreux Maliens au coronavirus. C’est lui IBK seul, et personne d’autre, qui endossera face à l’histoire, tout le fardeau moral de ce premier tour. L’histoire retiendra que c’est lui IBK en tant que Président de la République qui a décidé, en dépit du bon sens, de l’esprit de responsabilité, de la conscience politique et de l’humanisme tout court, d’envoyer comme du bétail électoral, l’électorat malien à l’abattoir du 29 mars 2020.

Les prétextes fallacieux par lesquels il tente de se défausser ne sont que des culs-de-sac. Ils ne le mènent nulle part.

C’est le cas du DNI. Encore une fois, IBK s’est camouflé sous le manteau du DNI qui reste toujours aussi grotesque comme déguisement politique. En aucun cas, l’envergure juridique du DNI n’a pu constituer une camisole de force ni pour IBK lui-même et son gouvernement, ni pour le peuple malien, ni pour personne. Si, comme le dit IBK lui-même, notre histoire « nous enseigne qu’en démocratie, rien ne vaut la pleine légalité constitutionnelle ainsi que le jeu normal des institutions », pourquoi lui en tant que Président constitutionnel se défausserait-il sur une instance informelle du comme le DNI n’ayant aucune « légalité constitutionnelle », ni juridique du reste ? La « pleine légalité constitutionnelle ainsi que le jeu normal des institutions » ne doivent pas être à géométrie variable selon les réflexes de conservation de son propre pouvoir de la part du Président IBK.

Quant à l’histoire de la « forte majorité des partis politiques favorables à la tenue du scrutin », c’est encore une moquerie de plus de la part d’un Président de la République que ses opposants ont qualifié d’autiste. C’est dire combien cet argument paraît léger !

Tout comme le premier tour mais en pire, le second tour du dimanche 19 avril 2020 dont IBK assure seul l’entière responsabilité face à l’histoire, promet une nouvelle vague de contaminations massive au coronavirus. Le second tour va se dérouler avec des matériels et des documents électoraux suffisamment souillés au coronavirus lors des manipulations du premier tour. Ce qui signifiera aussi bien pour les agents électoraux que les électeurs et autres observateurs ou superviseurs, des risques élevés évidents de contaminations massives au coronavirus. En paraphrasant le Premier ministre Boubou CISSE aux propos méprisants, on pourrait presque dire que le second tour des législatives va se tenir même si les cimetières devaient servir de centres de vote. L’essentiel, au premier comme au second tour, étant et demeurant au bout du compte, que la mascarade électorale se tienne. Pour que vive le pouvoir du Président IBK et de son clan familial. Dimanche 19 avril prochain, c’est jour d’obsèques électorales au Mali ! Une journée funéraire.

Dr Brahima FOMBA, Université des Sciences

Juridiques et Politiques de Bamako (USJP)

Source: Journal L’Aube- Mali

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