Au niveau international comme au plan local, des analystes politiques sont convaincus que la source principale des difficultés du président de la République à prendre en charge la demande sociale, réside dans le fait qu’il a voulu fouler aux pieds le principe sacro-saint de la continuité de l’état, pour livrer ses prédécesseurs à la vindicte populaire.
En effet, cette propension à remettre en cause tout ce qui a été fait par ses prédécesseurs, a fini par l’éloigner des vraies préoccupations des populations. Dès son investiture, IBK accuse ATT de « haute trahison » et menace de le traduire devant la Haute Cour de Justice. Les cadres du pays qui ont eu à accompagner Alpha Oumar Konaré et ATT dans la gestion du pays sont suspectés d’être tous trempés dans de la mal gouvernance. En d’autres termes, sont mis à l’écart parce que considérés comme des collaborateurs des prédécesseurs présentés comme des parias. Même la Commission dialogue et réconciliation (Cdr) présidée par le diplomate Mohamed SaliaSokona, parce que mise en place par Dioncounda Traoré, a été balayée d’un revers de main, comme ont été aussi enterrés d’autres grands dossiers de la nation, parce qu’initiés par ses prédécesseurs. En lieu et place de la Cdr, on crée la Commission vérité, dialogue et réconciliation qui n’a pour le moment servi à rien pour le dossier Kidal.