• « Fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires », gare à vous !
• « Siroter le thé dans un bureau transformé en marché, c’est fini ! »
• « Les véhicules de l’État servant … dans des vergers personnels, terminé ! »
• « Les procès monnayés dans les bureaux de juges oublieux de l’éthique », c’est fini !
Durant la campagne électorale, le candidat Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a prévenu que s’il bénéficie de la confiance des électeurs, ce sera la “tolérance zéro” contre les maux qui freinent le développement de notre pays. L’occasion de la célébration du 22 septembre, la fête anniversaire de l’indépendance de notre pays, a permis au président élu et investi, M. Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, de rappeler à l’opinion nationale et internationale que ses promesses de campagne n’étaient pas des propos vains.
En effet, à travers son adresse à la Nation le samedi 21 septembre, soit la veille de la fête nationale, célébrée le dimanche 22 septembre, le président Ibrahim Boubacar Kéïta a tapé du poing sur la table. Et promet de sévir contre “la délinquance financière”, la “corruption’, le “gaspillage de ressources et à la délinquance financière”, les décisions de justice achetées, etc… Il promet, au besoin, de “sortir la main de fer du gant de velours”.
UNE MISSION HISTORIQUE
Notre pays a célébré, dimanche dernier 22 septembre, le 53e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. A cette occasion, le président IBK a livré un message dans lequel il a estimé qu’il s’agira pour lui, au cours de son mandat, de mener “une mission historique” consistant “à hisser le Mali à hauteur de ses ambitions contrariées d’abord, et de le faire entrer ensuite dans le cercle vertueux de la prospérité et de la stabilité”. Le président a qualifié cette “mission historique” de “combat difficile, qui sera de longue haleine ” et qu’il entend mener “de manière méthodique (..), tangible, mesurable. Nous le ferons sans concession au gaspillage de ressources et à la délinquance financière”.
En posant le cadre de sa “mission historique”, le président a fixé les interdictions. Pour le respect de ces interdictions, ibrahim Boubacar Kéïta promet des “réformes systémiques”. Mais il prévient que “s’il faut sortir la main de fer du gant de velours pour le salut, le respect et l’intérêt du peuple malien, je le sortirai sans hésiter”.
Dans son bréviaire des interdictions, le président IBK promet et exige le changement dans les comportements et les mentalités. Il a annoncé l’interdiction des véhicules de l’État servant à transporter des intrants dans des vergers personnels. Il a affirmé que:
– primo, “le service public doit être efficient. Les fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires devront impérativement modifier leur comportement”.
– secundo, “les effectifs pléthoriques et désoeuvrés en train de siroter le thé dans un bureau transformé en marché, c’est fini ! Chaque responsable, au niveau où il se trouvera, sera comptable de l’efficience de ses subordonnés”.
– tertio, “les véhicules de l’État servant à transporter des intrants dans des vergers personnels, terminé ! Ils ne devront plus servir que les seuls besoins de leur objet”.
– quatrièmement, IBK promet de “mettre un coup d’arrêt à la magouille foncière et à la spoliation des pauvres ou des vrais titulaires. Tout sera fait pour doter le pays d’un système cadastral fiable et ce, dans des délais raisonnables”.
– cinquièmement, IBK affirme qu’ “il en sera fini des procès monnayés dans les bureaux de juges oublieux de l’éthique. Nous stopperons le délitement de l’appareil judiciaire, seul contre-pouvoir sûr dans les démocraties représentatives (..)”.
– sixièmement, et enfin, IBk avertit que “l’argent de l’État restera dans les caisses de l’État, ou sera investi à bon escient au service de l’intérêt général”.
Ces interdictions et ces commandements que le président a annoncés dans son message à la Nation à l’occasion du 22 Septembre suffiront-ils à juguler les maux qu’ils fustigent tout de suite et maintenant? Ce n’est pas sûr. Le président IBK est conscient de cette réalité. C’est pourquoi il dit “savoir que la guerre contre la corruption ne sera pas gagnée tout de suite”. Mais, IBK souligne que “si nous ne la gagnions pas ( la guerre contre la corruption), nous aurons manqué de prendre en compte une des leçons majeures des crises de régime, d’État et de société que nous venons de traverser”.
Un constat qui vaut pour tous les autres fléaux qui flétrissent notre société: “la délinquance financière”, le “gaspillage de ressources et à la délinquance financière”, les décisions de justice achetées, etc…
Les jours à venir nous édifierons sur les mesures concrètes que le président de la République va prendre pour mettre en exécution sa volonté de réaliser la tolérance zéro.
El Hadj Sinaly DIARRA
SOURCE: Soir de Bamako du 25 sept 2013.