Le candidat Ibrahim Boubacar Kéïta était en campagne à Sikasso le mardi 24 juillet 2018. Les Sikassois n’ont pas lésiné sur les moyens pour l’accueillir. De l’aéroport Dignangan de Sikasso au stade Babemba, la mobilisation était au comble. Dès midi, les Sikassois de la campagne et de la ville avaient pris d’assaut le stade Babemba où se tenait le meeting. Emu par cet accueil chaleureux avec une grande mobilisation, IBK a annoncé que Sikasso a déjà son échangeur avec 10 km de voirie urbaine. A ses dires, le financement de la construction de cet échangeur est acquis.
Le candidat Ibrahim Boubacar Kéita était très ému dans le stade Babemba où l’attendaient des milliers de Sikassois qui criaient “Bou t’a bla”. Surpris par la mobilisation, IBK a fait deux tours d’honneur pour saluer ses “partisans”. Après les salutations et les bénédictions d’usage des notabilités de Sikasso, IBK a remercié les Sikassois de cette grande mobilisation pour l’accueillir à Sikasso. “Merci à vous les Kénédougoukas, merci à vous les héritiers de Tiéba et de Babemba, vous m’avez respecté et ce respect ne date pas d’aujourd’hui. Mais remplir le stade pour moi est sans commentaire. Je serai toujours reconnaissant envers vous. Vos bénédictions et vœux ont été exaucés”, a-t-il dit. Ensuite, il lâchera la bonne nouvelle. “Vos vœux de construction d’échangeur à Sikasso ont déjà été exaucés. Je jure, ce n’est pas une parole de politique. Je suis venu à Sikasso pour vous annoncer cette nouvelle. Le financement de la construction de l’échangeur et 10 Km de voirie urbaine est acquis. Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! La Boad m’a confirmé l’acquis du financement de la construction de l’échangeur. Cela est une bénédiction pour Sikasso”, a annoncé IBK. Après cette annonce, le stade a vibré à l’union “Boua t’a bla, Boua t’a bla (Boua ne lâchera pas)”.
“Si certains savaient que le sobriquet Boua allait me donner du succès, ils n’allaient jamais le prononcer “, dixit IBK
Après, le candidat IBK fera le récit de sa tournée africaine à Bouaké, Accra, Abidjan, Libreville, Brazzaville où, à ses dires, il a été accueilli avec ferveur par les Maliens de l’extérieur et les présidents de ces différents pays. Il a soutenu qu’il a été surpris de l’accueil des responsables des pays visités. “Malgré le fait que j’ai averti les présidents que c’est le candidat et non le président qui vient chez eux, j’ai été accueilli avec les honneurs, avec les protocoles. Les Maliens de l’extérieur dans ces différents pays sont sortis massivement pour me réserver un accueil fraternel. Et les Maliens sont sortis massivement pour assister aux différents meetings dans les différents pays visités. Je ne prédis rien. Mais ce qui se prépare pour le dimanche 29 juillet 2018 sera une réussite. Je ne suis pas obnubilé par le pouvoir, je suis obnubilé par la chaleur humaine, je suis obnubilé par l’amour pour les autres. Je jure que j’aime les Sikassois. J’aime les Sikassois parce que les Sikassois m’aiment. Au Congo Brazzaville, j’ai été accueilli par le grand Dénis Sassou Guesso et tout son gouvernement. Parce que selon le président congolais, il recevait le Mali et non le candidat IBK. Sassou m’a logé chez lui au lieu de m’héberger à l’hôtel. Au Palais de congrès de Brazzaville, c’était l’apothéose. Le Palais de congrès avait refusé du monde. J’ai fait le tour du Palais de congrès à pied. Et Sassou de me dire que je suis en très bonne santé. Je lui ai répondu que la vue de la mobilisation m’a requinqué.
Si certains savaient que le sobriquet Boua allait me donner du succès, ils n’allaient jamais le prononcer. Le sobriquet Boua m’a requinqué. Merci aux Maliens, merci pour vos bénédictions. Je n’ai rien. C’est Dieu, mon créateur qui a tout. J’ai quitté Brazzaville pour Bamako. Et de Bamako, je suis venu à Sikasso le même matin. Après le meeting de Sikasso, je vais me rendre à Bamako avant de revenir à Sikasso le mercredi matin pour aller à Koutiala. Ce qui prouve que je tiens toujours sur pied”, a-t-il ironisé.
IBK à ses opposants : “Pardon, il ne faut pas fâcher, nous s’amuser ” comme le dit un chanteur ivoirien
Le candidat IBK a laissé entendre qu’il n’insultera jamais, contrairement à certains qu’il n’a pas cité. “Je ne sais pas insulter. Je suis bien éduqué. Je sais d’où je viens, je connais les us et coutumes du Mali. Donnez le dos à tous ceux qui calomnient, qui insultent, qui mentent. Je ne connais que le respect, la fraternité, l’amitié, l’union, l’entente, la connaissance réciproque. Du démarrage de la campagne à maintenant, je n’ai insulté personne. J’exhorte le Bon Dieu à faire en sorte que la campagne se termine bien sans que je n’insulte quelqu’un, sans que je ne mente. Mais j’ai entendu beaucoup de choses. Votre grande mobilisation pour m’accueillir a rendu fous certains. Ils m’accusent de fraude. Cette foule d’aujourd’hui dans le stade Babemba est-elle de la fraude ? Soyons sages. Il faut qu’ils soient sages. A César ce qui appartient à César. Ils ont eu peur de la mobilisation autour de moi, autour de ma candidature”, a déclaré IBK.
Ensuite, il a plaisanté en disant ” Pardon, il ne faut pas fâcher, nous s’amuser ” comme le dit un chanteur ivoirien. Il a invité les Sikassois à aller retirer leurs cartes d’électeur et de sortir massivement le dimanche 29 juillet 2018 pour voter pour lui. “Il faut que chacun des candidats accepte le verdict des urnes. Je demande à Dieu d’élire celui qui va donner le bonheur aux Maliens. Que Dieu donne la chance aux 24 candidats à l’élection présidentielle pour nous donner un bon dirigeant qui peut faire le bonheur des Maliens. Kèlè ko tè (ce n’est pas une question de conflit). La démocratie est la fête. La démocratie, c’est de choisir en âme et conscience celui qui vous convient. Cela ne peut pas être un conflit. Je ne doute pas de moi-même. Je ne doute pas de votre amour pour moi. Je sais que les Sikassois m’aiment. Je vous aime aussi (rire)”, a-t-il affirmé.
IBK a jouté que le Mali est fatigué. ” Ayons pitié du Mali. Soyons sages. Evitons tout ce qui peut amener la mésentente au Mali. Evitons tout ce qui peut amener le conflit au Mali. Que Dieu nous épargne cela. Soyons sages, soyons honnêtes. Je ne peux que dire cela. Je ne fais que répéter ces paroles partout où je vais.
Si vous m’aimez, ne vous chamaillez pas pour moi. Ne vous battez pas avec quelqu’un pour moi. Ce sont les impolis qui m’insultent. Ce sont les ignorants qui insultent mes parents. Mes parents sont leurs parents. Que cela ne vous offusque pas. Tournez le dos à ces irrespectueux. Je ne me vante avec ces insultes. Je me vante seulement avec Dieu. Soyons sages. Les autres 23 candidats sont mes parents. La plupart d’entre eux sont des anciens collaborateurs. J’ai fait de mon mieux pour les satisfaire. Dieu sait cela. Chaque jour a ses vérités. Je ne suis contre personne. Dieu le sait et cela me suffit largement. Que Dieu paie chacun avec sa volonté. Que Dieu nous donne longue vie “, a-t-il conclu.
Siaka DOUMBIA – Envoyé spécial
Source: Aujourd’hui Mali