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IBK ferme sa porte

 

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Pour la première fois IBK a fermé sa porte aux membres du RPM. Il les a renvoyés au Premier ministre qui était est en train de préparer des propositions en vue du réajustement ministériel. C’est dans cette foulée que tous les membres du gouvernement, membres du Rassemblement pour le Mali, ont commencé à avoir peur. Même les plus proches du président n’ont pas eu accès à sa résidence, sur sa consigne ferme donnée aux gardes. Certains proches ont été surpris de se voir refuser l’accès à sa résidence, eux qui venaient et entraient facilement. D’autres en colère ont tenté de joindre le président lui-même. Sans succès. Ceux qui ont pu l’avoir au téléphone, se sont rendu compte que la décision venait de lui-même. C’est en ce moment qu’ils ont compris que les choses ont changé. Après la publication de la liste du gouvernement, le RPM, dans un communiqué laconique, a déclaré : «Le Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali (BPN/RPM) prend acte de la reconduction de Monsieur Modibo KEITA comme Premier ministre, Chef du Gouvernement et de la mise en place du nouveau Gouvernement suivant Décret N°2016-0022/P-RM du 15 janvier 2016 portant nomination des membres du Gouvernement. Le Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali (BPN/RPM) remercie le Ministre du Développement Rural sortant, Dr Bokary TRETA pour avoir été à la hauteur de la mission à lui confiée par le Président de la République». S’ils sont fâchés, ils perdent leur temps parce qu’IBK est le président du Mali et non du RPM.

5 chefs de parti politique

Avec le réaménagement ou remaniement du gouvernement, le nombre de présidents de parti politique dans le gouvernement passe de 4 à 5. Il s’agit de Konimba Sidibé, président du parti Modec, nommé ministre de la Promotion des investissements et du Secteur privé ; nos Garangué Mamou 1 et 2 : Me Mountaga Tall, président éternel du CNID, dont les prérogatives ont été amputées avec la création du ministère de la Recherche scientifique ; le Garangué Mamou N°1, Choguel Kokalla Maïga de l’Economie numérique…. Les autres chefs de parti politique du gouvernement actuel sont : Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’UDD, ministre de la Défense et des Anciens combattants ; Housseiny Amion Guindo, président (CODEM), ministre des Sports. Alors que celui qui jouait le rôle de président du RPM, et en combat farouche contre le clan du ministre de l’Administration territoriale Abdoulaye Idrissa Maïga, a été évincé. Parmi tous ces présidents de parti politique dans le gouvernement actuel, un seul est bien apprécié par les Maliens, Konimba Sidibé, expert-comptable intègre, cadre exceptionnel et grand travailleur.

4 candidats de moins

L’attelage gouvernemental comprend 4 anciens candidats à la présidentielle de 2013, à mi-parcours du mandat d’IBK. Certains ont même supplié IBK pour conserver leur poste. Ils vont rester dans le gouvernement, pour soutenir IBK dans sa nouvelle conquête du pouvoir. Parce que lors de sa présentation de vœux à la classe politique, IBK a demandé aux autres d’attendre la campagne électorale pour juger son bilan. Pour ainsi dire, ils n’ont pas le choix, surtout que la plupart d’entre eux sont aujourd’hui dans des affaires douteuses au niveau de leur cabinet. Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maïga ont goûté au beurre des différents régimes, après avoir passé 5 ans dans l’opposition. Ils vont rester avec IBK. Poulô lui aussi n’a plus le choix, il va soutenir IBK en 20118. Même s’il lui faut un département plus grand. Konimba Sidibé n’est pas un homme facile à manipuler, il tient à ses convictions, et ce n’est pas l’argent qui peut l’acheter.

«Où est mon CV ?»

Un ministrable a certainement perdu le nord après le réajustement ministériel intervenu, quand il n’a pas retrouvé son nom parmi les ministres. Il a voulu chercher à comprendre, et la question qu’il posait à ceux qui lui avaient promis un poste ministériel, était celle-ci : «Où est mon CV ? » Avant de se mettre à appeler les derniers numéros qui étaient dans l’historique de ses appels reçus. Un confrère, qui était avec nous à une cérémonie dans l’après-midi du vendredi 15 janvier 2016, était dans le lot. Sans chercher à comprendre, tel un fou, le ministrable lui pose plusieurs questions à la fois : «Vous avez remis mon CV à qui de droit à la primature ? Où est mon CV, dis-moi, où est mon CV ?». Notre confrère, très dépassé par ses questions, a voulu chercher en savoir davantage. Il se rendra compte plus tard que c’était le numéro d’un jeune candidat, membre de leur prétendue association des jeunes candidats qui soutiennent IBK. Malheureusement, ça fait la énième fois que son CV est recalé. Il devra encore attendre.

À la Ségovienne

C’est le lundi 11 janvier 2016 que le nouveau PDG de la Compagnie malienne de développement des textiles (CDMT), le géant de l’économie malienne, a pris fonction. Il s’agit de Modibo Koné. Pour cette prise de fonction, un conseil d’administration spécial a été organisé. Modibo Koné est un vieux routier du monde agricole, pour avoir passé 10 ans à l’Office du Niger. Il est de l’île de Damonzon, son ami d’enfance n’est autre que Samba Play, avec lequel il a passé une bonne partie de sa carrière à l’Office du Niger. Si entre Samba Play et Modibo Koné, il s’agissait de retrouvailles, nous autres, avec Alou Badara Diarra dit ABD, natif de Ségou, nous n’avions pas reconnu Samba le grand-frère. Disons, nous ne nous attendions pas à le rencontrer en pareil lieu, car lui, c’est le monde du showbiz et de l’ambiance. Mais c’est son ami d’enfance qui lui avait donné rendez-vous pour sa prise de fonction. Ils  se sont vus et Samba Play était content. De grandes retrouvailles «à la Ségovienne», comme le disaient les autres confrères présents.

Plus personne

Le pouvoir a changé de main à la CMDT et Kalfa Sanogo, le PDG sortant, est le premier à le savoir. Il a vite été abandonné le jour de la passation par son personnel d’appui ; tous couraient derrière le nouveau patron, y compris certains fournisseurs présents à la cérémonie et le chef d’une boîte de communication. Tous étaient venus faire connaissance avec le nouveau PDG. Kalfa Sanogo n’avait personne pour lui ouvrir la porte, le guider. Il est venu seul, dans la salle de conseil, et certains agents ne le voulaient même pas qu’il prononce leur nom. Celui qui fait d’habitude les rapports du conseil d’administration affichait une mine pas croyable, le PDG sortant l’a appelé plus de trois fois, il n’a pas répondu. Avant cela, le matin, Kalfa Sanogo est monté seul dans son bureau. La cellule de communication de la CMDT qui faisait sa cérémonie d’adieux, a mis les petits plats dans les grands en invitant certains directeurs de publication qui devraient empocher chacun 200 000 FCFA. Alors que les reporters percevaient 25 000 FCFA par personne. Aussi,  Bakary Togola s’est-il adonné à son jeu favori : distribuer de l’argent aux journalistes. Comme pour dire «au revoir» à Kalfa Sanogo !

Double attaque

Vendredi 15/01/2016, aux environs de 10h du matin, les Fama (Forces armées maliennes) tombent dans une embuscade tendue par des bandits armés non identifiés alors qu’ils escortaient des nourritures destinées aux réfugiés de Léré, sur la route de Goundam à Zinzin, à quelques kilomètres de Goundam. Bilan provisoire côté armée malienne : 3 morts, 2 blessés ; côté assaillants : 1 véhicule capturé et trois morts. Le même vendredi, dans la soirée, il y a eu une attaque à Doura, non loin de Markala, dans la région de Ségou. Les assaillants ont tué un agent des Eaux et Forêts avant de prendre la clé des champs. Ils ont dit aux populations, après leur forfait, qu’ils ne visent que les militaires et autres forces de sécurité. Ils n’ont rien à voir avec les civils. Les populations de Markala avaient commencé à avoir peur, parce qu’elles sont sans sécurité véritable malgré la présence d’un camp militaire. Avant cette attaque, une folle rumeur avait circulé à Markala, faisant croire que la ville était entourée de bandits armés prêts à attaquer le camp et les ateliers militaires.

Une première au Faso

Dans l’assaut mené par les forces spéciales burkinabè contre les jihadistes qui ont pris des otages dans l’Hôtel Splendid et au restaurant Cappuccino, trois assaillants ont été tués. Parmi eux, révèle le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, deux femmes, notamment «deux négro-africaines». Il a indiqué que ces assaillants étaient «hors d’état de nuire». C’est la première fois qu’une telle attaque se produit au Burkina Faso. Le président du Faso s’est rendu sur les lieux de l’attaque avec son Premier ministre et certains membres de son gouvernement. Dans la foulée, un conseil de ministre extraordinaire a été organisé. «Désormais, la lutte anti-terroriste fait partie de notre quotidien. Uni et déterminé contre le terrorisme et contre toutes les forces du mal dirigés contre notre pays, le peuple burkinabè restera toujours victorieux», a indiqué Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso. Au total, c’est plus d’une vingtaine de personnes qui ont perdu la vie dont 4 terroristes. Le président du Faso a décrété un deuil national de 72h, en hommage aux victimes de l’attaque terroriste. Suite à cette attaque, le président de la République du Mali s’est rendu à l’ambassade du Burkina Faso au Mali pour signer le livre de condoléances. IBK a décidé d’envoyer le Premier ministre malien au Faso pour présenter les condoléances du peuple malien.

«Un pays faible»

Ce sont 18 nationalités qui ont perdu la vie dans l’attaque terroriste à Ouagadougou. La France a mis en place une cellule de veille pour les 3500 Français qui vivent au Burkina Faso. Pendant toute la journée, les experts ou soi-disant experts français du terrorisme sont passés sur les chaînes de TV françaises, faisant croire aux gens que le Burkina Faso est devenu un «pays faible», depuis le départ de Blaise Compaoré du pouvoir. Selon eux, c’est un «pays faible» parce que Blaise est très fort dans la lutte contre le terrorisme. En réalité, ces experts ne portent que la voix de leurs maîtres, les Occidentaux. Ils ont toujours les moyens de défendre leurs intérêts. Après le vent de la démocratie, ce sont les forces spéciales contre le terrorisme. Le Burkina, sur la voie du peuple, n’est pas un bon partenaire pour eux. Est-ce là le début des turbulences pour le nouveau président Burkinabè ? Tout le monde sait que le nouveau président du Burkina Faso n’est pas comme Blaise.

Un seul vigile

L’hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino ont été attaqués. Au moment de l’attaque devant cet hôtel 4 étoiles, qui accueille tant de monde, il n’y avait qu’un seul vigile à la porte. Les forces de sécurité des alentours étaient très loin de leurs armes. Les assaillants, qui ont commencé par le restaurant Cappuccino, ont tué 10 personnes avant de s’attaquer à l’hôtel. En dehors des hôtes de marque et des 18 nationalités, il y avait Clément Sawadogo, ministre de la Fonction publique du Burkina Faso. Il l’a confirmé lui-même qu’il était bel et bien à Splendid Hôtel, au moment de l’attaque. «Ils sont venus tuer dans notre salle trois personnes, laissant certains. Mais ils ne sont pas revenus. Comme nous étions au 4èmeétage, c’est ce qui nous a sauvés parce qu’après ce passage, ils ne sont pas revenus. C’est jusqu’à 2 heures du matin que la sécurité avec les soldats du Faso, les Français et les Américains sont venus pour nous exfiltrer de l’hôtel. Ils étaient deux, ceux qui ont tué dans notre salle : un Touareg et un Noir. Le Touareg était enturbanné mais le Noir était à visage découvert. Quand ils ont tué, ils ont fait des rafales avant de sortir de notre salle, ils ont tué 3 personnes».

Les nouvelles mesures

Le gouvernement burkinabè a pris une série de mesures pour faire face à la nouvelle situation sécuritaire créée par les attentats terroristes essuyés ce 15 janvier 2016 par le pays. Ces mesures sont le fruit du Conseil des ministres extraordinaire convoqué ce 16 janvier 2016, auquel ont participé les différents chefs de l’armée, de même que le Président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo. Elles visent à  renforcer la sécurité du Faso. Ainsi, le gouvernement a décidé de la création d’un comité international qui fera des propositions transversales en matière de sécurité au plan stratégique à moyen terme. L’exécutif a aussi jugé urgente l’opérationnalisation de l’Agence nationale de renseignement créée sous la transition par le Président Michel Kafando. Le renforcement des contrôles pour assurer la sécurisation des frontières et des villes, le renforcement des mesures de sécurité dans les hôtels, la décision d’amener le couvre-feu de 23h à 6h du matin et la réactivation de la police de proximité sont les autres décisions prises par le gouvernement. Les attentats du 16 janvier à Ouagadougou ont causé une cinquantaine de blessés. Le gouvernement a décidé de leur prise en charge gratuite. Dans son adresse à la nation,  samedi passé, le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a appelé les Burkinabè à se soumettre à ces mesures, car, dit-il, «désormais la lutte anti-terroriste fait partie de notre quotidien».

Kalori Sory n’a plus de calories

Ibrahima Sory Koïta dit Kalori Sory fait partie des précurseurs du mouvement  reggae au Mali, avec les Aziz Wonder, Koko Dembélé, ou encore Oumar Kouyaté, Askia Modibo. Dans les années 1990, avec l’ouverture démocratique, Kalori Sory était dans les Hits sur les radios privées de la capitale malienne, avec son morceau «Dourouni», tiré de son premier album. Avant «Dourouni», il y avait «Tafesiri». C’est en 1989 qui trouve enfin un producteur pour son premier album, intitulé «Pètchèkè» ou l’argent dans le jargon populaire. Le genre reggae n’étant pas bien aimé du public malien, car il n’avait pas beaucoup de fans. Kalori Sory a travaillé à l’INA comme surveillant, il faisait partie du corps professoral. Par la même occasion, il a intégré l’INA Star l’orchestre de l’Institut national des arts du Mali. Un boulevard qui lui a permis de travailler avec beaucoup d’artistes musiciens, comédiens, plasticiens, animateurs ; en un mot, tous ceux qui sont passés par l’INA. Tout le monde l’a connu avec son franc-parler, il ne tournait pas autour de la chose. Il est tombé malade pendant longtemps, avant de mourir le 13 janvier 2016 à Bamako à l’âge de 65 ans. Son inhumation a eu lieu à Lafiabougou, le jeudi 14 janvier 2016. Il repose désormais au cimetière du même quartier.

Source : Le Reporter

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