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IBK et sa promesse de « année 2014 : année de lutte contre la corruption » IBK a t-il manqué au devoir de résultats qui s’impose à lui ?

L’année 2014, décrétée en fanfare en janvier dernier par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta “Année de lutte contre la corruption et la délinquance financière”, tire lentement, mais sûrement, vers sa fin. Laissant transparaitre une question qui s’impose d’elle-même : quel bilan le président IBK a t-il à faire valoir en la matière ? Avant que le pouvoir ne rende public un bilan dans ce sens, on peut déduire à un “bilan zéro”, au regard des scandales à répétition au sommet de l’État ayant valu au vaillant peuple d’être privé des aides précieuses des institutions de Bretton Woods et des partenaires pendant 6 mois.

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Mieux, on a constaté, comme par enchantement, que c’est plutôt le règne commençant du président IBK qui était sur le banc des accusés pour atteinte grave aux règles consacrées en matière de bonne gouvernance. Un Paradoxe et une ambigüité, par rapport aux leçons de modèle que le locataire de Koulouba voudrait d’abord lui-même incarner et inculquer aux Maliens, qui ont sévèrement écorché l’image du Mali. Puisque nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, il revient au président que les Maliens ont élu à 77% des suffrages exprimés de tenir parole. Et ce n’est pas de la matière qui manque pour cette fin, le dossier de l’avion présidentiel et des contrats militaires offrant des occasions réelles de casser les corrompus et les corrupteurs.

Dans ces scabreuses affaires, les sanctions administratives promises se font toujours attendre, les menus fretins ayant jusqu’ici été les seuls à être inquiétés au détriment des “gros requins” qui continuent à faire la bamboula avec l’argent du contribuable. Quid des sanctions pénales ? Il n’y aura certainement pas grand chose de ce côté là non plus, à moins que notre justice, dans un sursaut d’orgueil, ne décide de fausser compagnie à l’exécutif.

Il est loisible de constater que le président IBK, le premier magistrat du pays, est en train de protéger certains privilégiés de son entourage. Alors, la quesion qui s’impose désormais est la suivante: si le président IBK ne tenait pas parole, les Maliens, eux, vont-ils exiger de lui des comptes ?

Attendons pour voir les quelques trois semaines qui nous séparent de la fin 2014. Nous serons tous bientôt fixés!

Assane SY DOLO

 

SOURCE: Soir de Bamako  du   4 déc 2014.
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