Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé (Natif de Nioro) a rendu une visite de courtoisie au Chérif de Nioro, Bouyé Haidara, hier lundi 24 juin 2019 dans la matinée. L’objectif de cette entrevue, selon nos informations, pour IBK était d’aller présenter des excuses à son mentor le Cherif Cheick Bouyé Haidara, principal artisan de sa venue au pouvoir en 2013. Ces deux hommes entretiennent une relation de maître à disciple depuis de nombreuses années mais cette relation a volé en éclats fin 2017, avec l’intrusion d’un ancien espion comme cerveau du Palais avant d’être bombardé par IBK comme Premier ministre. Alors que le chérif de Nioro avait déconseillé à IBK de ne pas faire de l’enfant de Gao, Soumeylou Boubeye Maiga son PM dès 2013. Contre toute attente IBK l’a fait en décembre 2017 en lui confiant toutes les prérogatives présidentielles. La suite est connue. IBK a été contraint de se débarrasser de son PM nuitamment en avril 2019, au risque de perdre Koulouba. Deux mois après, il a retrouvé le chemin de Nioro du Sahel grâce au sage conseil de son binôme l’imam Mahamoud Dicko.
Le retour à la case de départ ! On l’a toujours dit et redit. Que le mandat d’IBK était hypothéqué par l’amateurisme de son entourage. Lui-même, en visite à Nioro du Sahel pour présenter ses excuses au très respecté Bouyé, le chérif de Nioro, l’a avoué devant témoins, hier lundi. Qu’il a été trompé pas son entourage. Si ces propos viennent d’IBK et qu’il continue de travailler avec la galaxie de boubeyiste, cela prouve à suffisance qu’il n’est pas sincère dans ses propos ou il se moque du Cherif. S’il a été induit en erreur par son entourage, la sanction doit être implacable, si tel n’est pas le cas, IBK joue à la diversion. Il n’est pas sans savoir que le président IBK continue de travailler avec les consignes et les idées de son ancien Premier ministre SBM. Bon, comme le Cherif de Nioro sait comment se comporter avec Ibrahim… Car très souvent, le Saint de Nioro n’hésite pas à jeter cette phrase à la figure de ses visiteurs VIP : « Je n’ai pas confiance en Ibrahim. Sinon, je vous préviens qu’IBK m’a trahi en 2002… ». Si le repenti du président est sincère, il doit se débarrasser et faire débarrasser l’administration malienne des taupes du SBM.
Ce que l’on peut retenir de ce voyage est que le président de la République IBK a mesuré l’ampleur du danger qui le guette. Sans orgueil, le fait qu’il est retourné chez son mentor et protecteur est un excellent pas pour la décrispation de la situation à condition que le Cherif accepte de le parrainer à nouveau et que les excuses d’IBK soient sincères. Car dit-on souvent, un homme fort, c’est un homme qui est écouté. La question est de savoir si le Cherif de Nioro va accepter de l’épauler comme avant ? Rien n’est moins sûr.
Car qui connait IBK, de son arrivée au pouvoir en 2013 à nos jours, il a trahi tous ses principaux soutiens : à commencer par l’Imam Mahamoud Dicko, Pr Dioncounda Traoré, Amadou Haya Sanogo, Aliou Boubacar Diallo, PDG de la société minière Wassoul’Or, le Cherif lui-même, son directeur de campagne Abdoulaye Idrissa Maiga, Dr Bokary Tréta le plus fidèle de ses lieutenants. Mais au même moment, IBK a pu réhabiliter son principal bourreau qui est Soumeylou Boubeye Maiga pour narguer ou insulter nos leaders religieux.
A part le patron des renseignements, le général Moussa Diawara, Boubeye a grillé tous les soutiens d’IBK et s’apprêtait à lui donner le coup fatal pour prendre les commandes du pays. Aujourd’hui, IBK semble se réveiller pour constater les dégâts causés sur le plan social, sécuritaire, politique, économique et même au niveau international, par la personne en qui portait une confiance naïve.
Voici le vrai visage d’IBK, personne n’aurait cru qu’il allait s’agenouiller auprès fils de Cheickna Hamaoullah pour demander pardon et chercher son soutien. En bon croyant, les croyants pardonnent mais n’oublient jamais. Car aujourd’hui, IBK cherche à se sauver alors que nos leaders religieux cherchent à sauver la patrie. Wait end see.
ABD
Source: L’Enquêteur