L’affaire Tomi qui déferla les chroniques à la grande satisfaction de ceux qui étaient à la manœuvre, n’est plus qu’un triste souvenir pour le Chef de l’Etat et sa famille. C’est ce qui ressort de l’ordonnance rendue le 28 septembre dernier par le juge du pôle financier, Serge Tournaire. Selon le journal français l’OBS qui rapporte l’information, l’enquête aurait été lancée depuis 2013 à la demande de Manuel Valls alors ministre de l’Intérieur contre Tomi, aux fins de prouver qu’il corrompait des agents publics étrangers dont le président malien. Des écoutes téléphoniques opérées avaient amené les enquêteurs à soupçonner un lien entre l’homme d’affaires et le président Keita.
Malgré les multiples déclarations sur fond de dénégation de Michel Tomi lui-même pour démentir cette prétendue relation d’affaires, rien n’y fait : « Il n’a jamais été question de faits de corruption passive ou active entre nous » déclarait-il en janvier dernier dans une interview accordée au Journal Du Dimanche. Dans la même interview Tomi affirmait : « Si j’ai pu faire un jour un cadeau à M. Keita, c’est à titre de frère et pas pour l’enrichir ». L’enquête qui aura duré 5 ans confirme ses dires car elle n’a pas pu démontrer l’existence de commissions ou d’une quelconque relation basée sur le matériel entre les deux hommes.
Comme l’a révélé « L’Obs », le juge d’instruction du pôle financier Serge Tournaire a rendu, le 28 septembre, une ordonnance, dont « Le Monde » a pris connaissance, au terme de laquelle Michel Tomi voit l’essentiel des charges qui pesaient contre lui s’effondrer. Mis en examen notamment pour « corruption d’agents publics étrangers », « blanchiment de trafic d’influence », « exercice illégal de la profession de banquier » ou encore « abus de confiance », Michel Tomi est désormais poursuivi pour des faits d’une moindre gravité, tels que « recel d’abus de biens sociaux » ou « travail dissimulé ». Le magistrat instructeur indique à plusieurs reprises que « l’information n’a pas caractérisé les éléments constitutifs », selon le journal.
Le non-lieu de Michel Tomi est un blanchiment total d’IBK dont le nom été sali durant ces 5 dernières années. Si cette accusation a eu un retentissant échos, c’est bien parce qu’une partie de la classe politique, battue à plate couture dans les urnes, l’avait utilisée pour ternir l’image de celui qui venait d’être plébiscité avec plus de 77% des suffrages exprimés. Il est écrit dans le Coran depuis VIIe siècle que : « la vérité a paru et le mensonge s’est dissipé comme une vapeur légère ». Aly Kéita.
Source: lechallenger