Le président de la République, Chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Kéita, après avoir les traités “d’ennemis des FAMa“, ne s’en décolère pas contre les opinions anti- françaises au Mali. Ces agissements, selon lui, sont “anti national, anti patriotique, anti malien“.
Cette adresse du président de la République à l’occasion de la fête nationale de l’armée, 20 janvier à la Place d’armes de Kati pointe du doigt des politiques notamment le président du Sadi qui soutient l’idée du départ des forces étrangères notamment les forces françaises du territoire national comme à l’indépendance. Dans son intervention lors de la marche du 10 janvier dernier pour le départ des forces étrangères, organisée par une coalition des forces vives de la nation au Monument de l’Indépendance, Dr. Oumar Mariko avait lancé des piques à l’encontre du chef de l’Etat qui les avait traités “d’ennemis des FAMa”, ceux qui s’opposent à la présence des forces étrangères au Mali.
Dr. Oumar Mariko : “Macron veut que le Mali disparaisse et IBK s’est mis devant Macron pour effacer le Mali”. Des propos sûrement non digérés par le chef de l’Etat qui a profité du défilé militaire à Kati pour régler ses comptes avec ses détracteurs politiques concernant la présence des forces étrangères dont il salue la présence aux côtés de nos forces armées dans leur combat contre les forces du mal. “Il faut avoir l’amour de soi. Tu ne peux ne pas aimer IBK, mais il faut aimer le Mali, le Mali est éternelle”, disait-il dans l’interview accordé à la presse ce jour. Pour le président de la République, IBK, les forces étrangères, qui perdent des vies sur notre territoire, méritent des reconnaissances de l’ensemble des Maliens. « Le devoir de dispense et l’attitude s’impose à leur égard “tout discours contraire est anti national, anti patriotique, anti malien”. Il s’agissait pour le chef de l’Etat d’inviter les uns et les autres à la retenue pour soutenir les forces étrangères au Mali dans leur engagement contre l’ennemi. Ce qui n’est pas du goût de Mariko et plusieurs leaders politiques et d’associations qui dénoncent l’ingérence de la France dans la crise du Mali.
Pour Mariko le départ des troupes françaises ne mettra rien en cause contrairement à ce que pense le chef de l’Etat. A l’en croire, dès lors que l’on perd la confiance en soi-même, on arrête de vivre. “Nous pouvons prendre notre destin en main”, avait indiqué Dr. Oumar Mariko dans son interview du 10 janvier dernier en marge de la manifestation antifrançaise à Bamako.
En tout cas, le sentiment anti-français ne fait qu’accroitre dans le sahel des suites de la recrudescence des massacres des militaires et des civils. Le président de la République va devoir convaincre davantage les opinions à adhérer à son projet de soutien aux forces étrangères notamment celles de la France d’autant plus que Macron a traité en marge du sommet de Pau du 13 janvier dernier des Maliens contre la présence française au Mali “d’indignes”.
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