On n’a pas encore fini de dénombrer les victimes de mine en Casamance. Ces engins de la mort continuent de faire des ravages dans la partie sud du Sénégal. Cette fois ce sont de jeunes élèves, qui profitaient du jour férié occasionné par le Maouloud pour se rendre dans la forêt, qui ont payé les frais de l’inconscience des utilisateurs de ces armes incontrôlées. Une sortie en forêt qui a mal tourné.
Quatre jeunes garçons du village de Diégoune (Département de Bignona) ont sauté sur une mine ce Mardi. Ils étaient à bord d’une charrette et étaient parti chercher des troncs d’arbre dans la forêt dudit village. On a noté 3 blessés dont un dans un état sérieux. Ce dernier a été évacué à l’hôpital régional de Ziguinchor où il est admis aux urgences. Cet accident remet sur la table l’épineuse question du
déminage de la Casamance. Selon un notable du village joint par xibaaru, la question du déminage de la forêt de cette localité avait été abordée au cours d’une rencontre qui a réuni les autorités sénégalaise et le chef du village. Des engagements avaient été pris et cela a fait l’objet d’une sensibilisation dans le village mais depuis lors rien n’est fait jusqu’à cet accident. Rappelons que parmi les militaires pris en otage par le MFDC il y a deux ans, certains ont été capturés dans ce village et ce n’est pas la 1ère fois que quelqu’un saute sur une mine dans cette zone du Blouf. Des choses doivent être faites dans cette partie de Sénégal pour permettre aux populations de vaquer tranquillement à leurs occupations sans peur de sauter sur une mine. Les opérations de déminage engagées en Casamance se sont souvent heurtées à un niet des combattants du MFDC qui voient dans cette œuvre une manœuvre de l’autre pour les atteindre. On se rappelle que l’année dernière 12 démineurs de la société sud-africaine Mechem avaient été pris en otage par les éléments du chef rebelle César Atoute Badiate avant d’être libérés par la suite après moult pourparlers. De toute façon, le problème doit être régler par toutes les parties concernées par un dialogue franc et sincère car les innocents continuent de souffrir de ce vieux conflit.