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Hôpital de Dermatologie de Bamako : des agents reçoivent leur première dose de vaccin anti-COVID-19

Dans notre pays aussi, les appréhensions à se faire vacciner et les rumeurs semblent prendre le dessus sur l’utilité de la vaccination anti-Covid-19. Mais, il en faut plus pour dissuader le personnel socio-sanitaire à ne pas se faire vacciner. Le directeur général de l’Hôpital de Dermatologie de Bamako (HDB), Pr Ousmane Faye, a prêché par l’exemple. Il a été le premier à recevoir une dose de vaccin contre le coronavirus de l’équipe de vaccination qui s’est présentée, hier, dans son établissement hospitalier.

Dans cet hôpital, le dernier né des structures hospitalières dans notre pays, on a vite compris qu’on n’est pas en capacité de dissiper toutes les inquiétudes liées à la vaccination mais qu’il faut s’entourer du maximum de précautions pour éviter des interprétations d’éventuelles manifestations qui seraient liées à la vaccination. À cet effet, l’établissement hospitalier a mis en place un poste de screening (dépistage) pour prendre les paramètres de la personne à vacciner et voir si elle est éligible à la vaccination. En termes clairs, il s’agit de prendre sa tension artérielle, de savoir si elle n’a pas de fièvre, d’antécédents pathologiques voire si elle n’a pas eu de quelconques symptômes les derniers jours avant la vaccination.

On procède ensuite à l’interrogatoire du sujet à vacciner pour savoir s’il y a une notion d’allergie connue, avant de l’enregistrer. Une fois que la personne est éligible, on lui explique le nom du vaccin, le numéro du lot, la date de péremption et celle du rappel, c’est-à-dire de la deuxième dose à recevoir environ un mois après la première. On lui attribue ensuite une carte de vaccination où sont consignées toutes ces informations. Une fois vaccinée, la personne est aussi mise en observation pendant une quinzaine de minutes pour voir si elle ne fait pas de réaction. Il faut aussi souligner que des dispositions sont prises pour assurer le suivi de toutes les personnes vaccinées.

Le directeur général de l’Hôpital de Dermatologie expliquera que «la vaccination n’est pas un acte mécanique mais plutôt un acte médical». Autrement dit, il ne s’agit pas de se faire administrer systématiquement une dose de vaccin mais de prendre les précautions requises avant de recevoir le vaccin. Il a aussi conseillé à tous ceux qui recevront des doses de vaccin de continuer observer le port du masque et les autres gestes barrières. Il en a aussi appelé de ses vœux l’éradication de la Covid-19.

Le personnel de l’HDB était mobilisé pour la vaccination. Une cohorte d’agents se fera administrer des doses de vaccin à la suite du premier responsable de l’établissement hospitalier. Mais certains étaient toujours hésitants comme ce médecin qu’on a invité à se faire vacciner. Il a dit attendre le lendemain comme pour dire qu’il faut aussi une préparation psychologique à recevoir cet antigène surtout après les polémiques autour du vaccin AstraZeneca.

Un autre agent de santé (une dame) prétextera un diabète pour se soustraire à l’immunisation contre le coronavirus. Le directeur général adjoint de l’établissement, Drissa Diarra, lui expliquera que cette comorbidité n’est pas une contre-indication à la vaccination.
Au passage de notre équipe de reportage, certains agents étaient en train de se faire enregistrer au niveau du poste de screening. Tous ont admis l’urgence et la nécessité de se protéger contre la pandémie de la Covid-19, surtout quand on n’en a l’occasion à travers le vaccin.

Bréhima DOUMBIA

Source: L’Essor
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