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Honorable Amadou Thiam lors de la motion de censure : «Les promesses tenues ne nous permettent plus de douter de ce gouvernement»

Amadou Thiam vice president assemblee nationale

C’est dans la salle Modibo Kéïta de l’Assemblée nationale que s’est tenue la plénière des députés pour décider de la motion de censure contre le gouvernement Mara, déposée vendredi dernier par l’Opposition. 

Cette motion de censure spontanée, débattue mercredi dernier, est un exercice démocratique qui doit amener le gouvernement à une démission si les élus de l’opposition obtenaient la majorité, quand on sait que le vote s’est effectué au bulletin secret. Il aura fallu plus de 8 heures de débats intenses autour de la motion de censure de l’opposition, pour enfin décider du sort réservé à la volonté des partis de cette mouvance pour amener le gouvernement de Moussa Mara à démissionner.

 

Il faut rappeler que la motion de censure est un exercice de haute portée démocratique. En tout cas, la journée du mercredi dernier a été riche en débats. En effet, tour à tour, les politiques sont passés à la barre pour défendre leurs différents points de vue, et tout le peuple malien était à l’écoute et cela malgré le mondial de football.

 

Parmi les interventions celle du plus jeune député de l’Assemblée nationale, non moins 2ème vice-président, l’honorable Amadou Thiam a attiré notre attention. Cette intervention a porté sur les promesses tenues par le gouvernement dans le domaine économique, la lutte contre la corruption, la justice et la bonne gouvernance. Nous vous proposons l’intégralité de l’intervention de l’honorable Amadou Thiam 2ème  vice-président de l’Assemblée nationale, membre du groupe parlementaire APM et de la majorité présidentielle.

«Ce n’est un secret pour personne que depuis deux ans l’économie malienne est fortement affectée par les conséquences de la crise politico-sécuritaire couplée aux effets de la mauvaise campagne agricole de 2011. Malgré cette crise profonde que le pays traverse dans un environnement international incertain, le gouvernement n’a ménagé aucun effort à travers la prise de mesures dynamiques qui ont permis de maintenir la croissance économique. Malgré toutes ces difficultés le gouvernement est parvenu à maintenir le prix des denrées de première nécessité, qui est largement au dessous de la moyenne au niveau de la sous-région ainsi que la subvention de certains intrants agricoles.

 

Les vives félicitations adressées au gouvernement du Mali par le groupe de suivi des donateurs «Ensemble pour le renouveau du Mali» à Bruxelles puis à Bamako, le 15 mai dernier, pour l’amélioration de la gouvernance économique prouve à suffisance les performances enregistrées dans ce domaine. Toujours dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance, nous pouvons aussi noter : la consolidation des comptes du trésor dans un compte unique ; la transmission effective des rapports du vérificateur général aux autorités judicaires ; l’adoption par nous-mêmes ici à l’Assemblée nationale à l’initiative du gouvernement de la loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite. Cette mesure législative historique démontre la ferme volonté du gouvernement à lutter contre la délinquance financière et la corruption.

 

Le Premier ministre, dans son intervention, est revenu sur la situation actuelle du pays dont l’action gouvernementale enclenchée, des prouesses déjà atteintes, et les mesures prises pour atteindre les objectifs visés. Mais l’opposition dans son apport réplique et accuse Mara et son gouvernement «de mauvaise gestion, d’incompétence, et le qualifie d’inexpérimenté et appelle tous les députés à voter pour la démission du gouvernement, pour disent-ils : «tous les torts causés au peuple malien».

À noter que la motion de censure est demandée par l’opposition,  qui est minoritaire, pour des raisons telles que la mauvaises gestion des finances publiques, l’inégalité sociale, la gestion de Kidal, l’état de l’éducation pour ne citer que celles-ci. Ce fut le moment opportun pour le 2ème  président  de l’Assemblée nationale Amadou Thiam et les autres députés de l’APM de s’unir contre la motion de censure de l’opposition. Ce qui a été fait pour le grand bonheur des députés de la majorité présidentielle. Qui viennent d’enregistrer une autre victoire sur l’opposition malienne. Il aura fallu attendre les 17heures 30 pour voir des résultats sortir de l’urne. Après un  vote secret, la motion de censure est rejetée pour insuffisance de voix, puisque 24 voix seulement ont voté pour sur 146 alors qu’il fallait atteindre les 98% des voix, donc les 2/3 pour faire chuter le gouvernement Mara».

Sinaly KEÏTA

 

Qui est Amadou Thiam ?

Le trésorier général de l’Adp-Maliba, secrétaire général de la section 5 de Bamako, a été élu député dans la circonscription électorale de la Commune V du District de Bamako pour la législature 2013-2018.

Polyglotte, Amadou Thiam français, anglais, allemand, arabe, peulh et bamanakan. À trente ans, né le 21 mars 1984 à Ségou, Amadou Thiam est marié et père de deux enfants. Faisant partie des quatre députés de l’Adp-Mali, il est le plus jeune député de l’histoire du parlement malien. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, dit-on. Le parcours universitaire de M. Thiam le démontre aisément. Il détient en effet un MBA Finance obtenu en 2012 (ESG de Paris) ; un DESS Communication Media événementiel (en 2011 à ESG de Paris) ; une maîtrise en Science d’Administration, spécialité : Gestion des  Ressources Humaines de l’Ecole Nationale d’Administration du Ghana/University of Ghana Business School, Accra/Ghana (2003-2007). La liste n’est pas exhaustive. Amadou Thiam a été consultant en communication de plusieurs grands médias du monde avant de retourner au bercail.

 

«Je suis venu récemment en politique. C’est suite aux événements du 22 mars 2012 que nous avons jugé nécessaire de créer une formation politique, pour ne pas rester des acteurs passifs de la vie de la nation. On s’est dit que ce qui est arrivé à notre pays ne doit plus se reproduire. Voilà un peu les raisons qui nous ont poussés à créer Adp-Maliba. Notre objectif était d’aller à la présidentielle, mais après, nous avons choisi IBK en juin 2012 et avons signé un accord de soutien avec lui pour l’aider dans la présidentielle», nous confie-t-il. Après la présidentielle, l’Adp-Maliba s’est lancée dans la bataille pour Bagadadji. C’est alors qu’elle a présenté plusieurs candidats aux élections législatives dont Amadou Thiam en Commune V. Choix éclairé, puisqu’il a gagné le pari de faire élire député sur la liste d’alliance Rpm-Adp.

 

Le plus jeune député a déjà pris contact avec le Conseil national de la jeunesse du Mali (Cnj), d’autant que deux préoccupations majeures de la jeunesse malienne lui tiennent trop à cœur : l’éducation et l’emploi. «Il s’agit de faire des plaidoyers et des politiques en faveur de l’emploi des jeunes. Mais aussi donner un sens à l’éducation car aucune nation ne peut aller de l’avant sans ressources humaines de qualité. L’école et l’éducation des enfants et des jeunes doivent être notre priorité. Je ferai de mon mieux pour porter plus haut le message des jeunes», soutient-il.

 

Au-delà de tout cela, Amadou Thiam entend créer un cadre de rencontres périodiques avec les jeunes et surtout se battre avec le CNJ pour avoir des espaces pour les jeunes. Il envisage en outre de mettre en place la Maison des députés pour pouvoir créer un lieu de rencontres avec la population autour des sujets touchant à la vie de la Nation.

Le plus jeune député est plein d’ambitions pour son pays.

Sinaly KEÏTA  

SOURCE: Le Reporter

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