DOHA – Le président français François Hollande a affirmé dimanche qu’il avait toute raison de penser que les otages français détenus par Al-Qaïda étaient vivants, en ajoutant que Paris était toujours à la recherche de contacts pour les faire libérer.
Nous sommes toujours à la recherche de contacts, nous avons toute raison de penser que les otages sont vivants mais nous devons chercher à les libérer, a déclaré le chef de l’Etat, qui était interrogé en marge d’une visite du chantier Bouygues à Doha sur les affirmations d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) selon lesquelles ses huit otages européens, dont cinq Français, sont vivants.
Je sais que c’est insupportable pour les familles, 1.000 jours 1.000 nuits, mais en même temps qu’il y a cette angoisse, il y a cette volonté de les libérer mais de le faire avec des contacts qui peuvent être sûrs. Pas avec des intermédiaires qui se proposent et dont on sait qu’ils ne viennent chercher que des avantages pour eux-mêmes, a-t-il ajouté.
M. Hollande a justifié le silence du gouvernement sur les otages: moi, je n’ai pas à donner d’information parce que d’abord je suis conscient de ce que ça représente pour les familles et je n’ai pas à donner de faux espoirs ou au contraire des signes qui seraient décourageants.
Aqmi a affirmé dans un communiqué publié samedi que les huit otages européens qu’il détenait étaient en vie et qu’il allait diffuser prochainement une nouvelle vidéo des otages.
Samedi, 1.000 jours après leur enlèvement, les proches des quatre détenus français au Sahel se sont rassemblés dans plusieurs villes de France.
Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret ont été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger par Aqmi. Françoise Larribe, l’épouse de Daniel, avait été capturée en même temps que lui mais avait été libérée en février 2011.
Un cinquième otage français, Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 à Hombori (nord-est du Mali), reste également détenu par Aqmi.
(©AFP / 23 juin 2013 09h15)