En début de semaine dernière, des éléments du 3ème arrondissement ont fait irruption dans un restaurant à la rue princesse. Des témoins indiquent une violation de Droits Humains ainsi qu’un abus de pouvoir concocté, dit-on par des concurrents. Alors que le scandale de la fille qui accoucha en pleine formation fait bruit, certains agents semblent jeter l’opprobre sur la corporation.
En effet, c’est aux environs de 20h que le restaurant TERMINUS 40 ferme ses portes. Alors que chacun pliait ses affaires à cette heure, une voiture d’intervention du 3ème arrondissement débarque sur place. Les agents demandent après le maître des lieux (absent) et avancent que la vente d’alcool est interdite ; Paradoxe , le restaurant voisin était bondé de monde buvant la bière à outrance sans tenir compte du couvre-feu prévu dans moins d’une heure précisément à 21h GMT.
Accusés d’avoir enfreint à la loi, les occupants du terminus 40 sont molestés et conduits au 3ème arrondissement. Et en cours de chemin, on les propose de verser 50 000 afin de s’en tirer à bon compte. Ce qu’ils refusèrent car ne comprenant pas le motif de leur embarcation manu militari par les forces de l’ordre. Sur place, ils finiront par comprendre qu’ils ont été dénoncés par un agent habitué de leur restaurant qui a pris attache chez le voisin, un concurrent. Le but était de les intimer de ne plus vendre de l’alcool afin de laisser la voie ouverte au compatriote propriétaire du restaurant d’à côté.
Car il faut le préciser, le TERMINUS 40 ne fait que de la spécialité ivoirienne et togolaise. Son propriétaire est un expatrié vivant au Mali depuis une décennie. Ce dernier débarqua au commissariat pour comprendre de quoi il s’agissait exactement. Une somme de 15 000 sera remise pour clore l’affaire et libérer les ‘’détenus’’ d’un soir. Lesquels sont sommés de quitter le commissariat à minuit. Conscient du couvre-feu et d’un manque de laissez-passer, ils demandent à avoir une note les permettant de circuler.
Ce qui leur sera refusé. Ils auront leur salut grâce au Commissaire d’un autre secteur venu intervenir en faveur d’un proche aux mains des frères d’armes du 3ème arrondissement. Ce dernier qui s’avère être une connaissance au propriétaire du restaurant TERMINUS 40 interviendra et ira jusqu’à les conduire en commune 1. Précisément aux abords du 3ème pont de Bamako où sont logés les acteurs de cette mésaventure.
La sortie musclée à 20h et cet abandon à minuit, montre bien que ceux qui ont été mis aux arrêts n’ont pas été traités comme il faut. Dans un contexte où les violations policières ont été dénoncées et ce scandale de la policière enceinte qui intègrera les rangs à l’insu des chefs, le mieux pour eux aurait été de savoir raison garder.
Idrissa Keïta
Source: Le Point du Mali