La campagne pour la présidentielle du 29 juillet 2018 est ouverte. Parmi les candidats, figure le président sortant Ibrahim Boubacar Kéita pour sa propre succession. Celui qui a déclaré publiquement qu’il ne doit son élection qu’à Dieu veut recourir au vote des humains. En attendant, nous voyons en lui un homme politique poussiéreux, ” un roi fainéant ” selon Jean-Louis Le Touzet (nous y reviendrons), un grand dormeur qui devra plutôt faire son méat culpa et rendre compte de ses casseroles avant de prétendre à sa réélection.
En effet, jusqu’à ce jour, on ne connait pas l’état de dénonciation des différents dossiers qui ont été établis par le Vérificateur Général. Quel pourcentage de récupération IBK a-t-il pu faire de la manne financière enlevée par les fraudeurs, apparemment ses parents et amis politiques avec la complicité desquels il a plongé le Mali dans le fossé de la déchéance. Oui, le président qui avait été élu sur la promesse de restaurer l’honneur du Mali et de faire le bonheur des Maliens a fini par construire une République sur la base du pilotage à vue, du népotisme, de l’impunité en faveur des auteurs des nombreux scandales financiers.
En outre, chers électeurs, rappelez-vous que Ibk est le candidat qui, en 2013, a pu battre campagne à Kidal et partout au Nord du pays. Ibk est pourtant le Président qui n’a pu aller à Kidal lors de son mandat.
Ibk est le président qui a déclaré qu’il ne sera jamais sur la même table que les rebelles, mais qui les a acceptés dans son parti, à l’Assemblée Nationale et au gouvernement, pour finir par faire diriger les élections par un ex-rebelle en la personne de Mohamed Ag Erlaf. Il leur a distribué des milliards, alors qu’ils détiennent encore des armes malgré la signature d’un accord pour la paix depuis plus de trois ans (15 mai et 20 juin 2015). Et d’ailleurs, non seulement il n’y a pas de paix au Nord, le centre et le sud s’embrasent en partie.
IBK avait le soutien des leaders musulmans tels le Chérif de Nioro et Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il avait également celui d’un nombre appréciable de soutiens politiques (ADP-Maliba de Aliou Diallo, CNID-Faso Yiriwaton de MountagaTall, Sadi de Oumar Mariko, Mohamed AliBathily, Moussa Sinko Coulibaly, Mamadou Igor Diarra, Dramane Dembélé, Moussa Mara, HousséiniAmion Guido ditPoulo, Racine Thiam, etc.) auxquels il n’a pas su exprimer sa reconnaissance.
IBK est celui qui, heure de vérité oblige, doit répondre de ce qu’il a fait de la déclaration de l’organisme européen de financement du développement des pays, notamment ceux des pays moins avancés (PMA), l’OCDE d’avoir eu des promesses de financement pour plus de 3 000 milliards d’Euro pour tirer les régions du nord du Mali d’affaire. Jusque-là, les Maliens n’ont pas d’information sur quel montant a été mis à la disposition du Mali et quel montant a été décaissé pour quels projets ? Les projets sont-ils en cour d’exécution ou pas ? Quels sont les projets entièrement financés, réalisés et par qui?
IBK doit donner des explications et éclairer la lanterne des Maliens. Il y va de la crédibilité du Président IBK et de François Hollande qui ont présidé le forum des bailleurs de fonds pour ce faire. L’auteur dit également qu’IBK a laissé pourrir sur pied l’Accord d’Alger pendant 3 ans et qu’il a signé à contre cœur ledit accord accouché péniblement. Si IBK a fait cela, il aurait trahi les Maliens qui ont cru en sa parole lorsqu’il a dit que l’Accord d’Alger est un bon accord. Il y a donc une nécessité que le Gouvernement et le Président IBK, fassent la lumière par rapport aux accusations formulées. En son temps, l’ancien premier Ministre Moussa Mara avait co-présidé à Bruxelles la réunion de compte rendu sur les fonds récoltés par la France pendant la transition, pour aider le Mali à passer la crise multidimensionnelle. Nous savions que plus de 80% de ces fonds sont passés par les ONG européennes. C’est toujours le principe de donner par la main droite et de retirer par la main gauche. Le peuple veut être édifié urgemment !
Par ailleurs, selon le Front Nouveau Citoyen – FNC dans un article rédigé le mercredi 30/05/2018, « Le Mali est à genoux, tombé à terre et éclaté en de nombreux fragments ethnico-identitaires, clans politico-affairistes équipés de mille-et-une armes de destruction nationale.
Et le Peuple cherche désespérément un leader, un vrai, conscient et patriote, pouvant le conduire à se libérer des envahisseurs étrangers dans le nord et s’affranchir des usurpateurs autochtones dans le sud.
Mais Bamako vogue sans gouvernail et sans véritable commandant de bord.
Si les Maliens, si les Maliennes avaient seulement une mémoire, de bétail électoral il s’émanciperait et le Peuple adviendrait.
Le moins que l’on puisse affirmer, c’est que IBK, imposé par François Hollande il y a 5 ans, n’en peut plus de gérer ce pays auquel il avait pourtant tout promis, même le ciel et les astres.
Arrivé au terme de cinq (5) années de grandes vadrouilles insouciantes, IBK ne restitue finalement au peuple ni sa terre, ni ses rêves et encore moins les sous des abondantes surfacturations.
Ce ne sera donc pas IBK qui fera le Mali rêvé.
Et MACRON non plus, malgré ses bravades, n’en déplaise aux va-t-en-guerre !
Le Mali est à genoux, tombé à terre et éclaté en de plus en plus de morceaux ethnico-identitaires, clans politico-affairistes équipés de mille-et-une armes de destruction nationale.
Les coupables sont bien identifiés et en même temps très encouragés par la tout-puissance de l’impunité ».
Ce candidat veut encore se moquer des Maliens. Faut-il lui en donner l’occasion ?
Mamadou DABO
Source: Zénith Balé