Un hélicoptère de type Gazelle de l’opération Barkhane a bien été abattu par les jihadistes le 14 juin dernier à la frontière entre le Mali et le Niger. L’état-major français parlait jusqu’alors d’un « atterrissage d’urgence ». Les trois soldats blessés dans le crash ont pu rejoindre un hôpital militaire en France.
Vendredi 14 juin, dans la matinée. Les militaires de Barkhane mènent des combats au cœur d’un repaire jihadiste à la frontière entre le Mali et le Niger, aidés par les forces des deux pays. Un hélicoptère français de type Gazelle essuie alors des tirs de mitrailleuse Kalachnikov-PKM de calibre 7.62 qui provoquent un incendie puis une perte de puissance moteur, obligeant l’équipage à effectuer un atterrissage forcé à proximité des combats sur un terrain poussiéreux et avec une visibilité réduite.
Le pilote et le chef de bord placés à l’avant de l’appareil sont blessés dans le choc. À l’arrière, un commando tireur d’élite s’en sort un peu mieux. Il parvient à extraire ses camarades de l’appareil, avant qu’un hélicoptère d’attaque de type Tigre ne vienne leur porter assistance, au risque d’être à son tour abattu.
Mais cette machine biplace n’est pas conçue pour le transport. Les militaires de Barkhane appliquent alors une mesure d’extraction immédiate : les deux soldats les plus sérieusement blessés sont sanglés à l’extérieur de l’appareil près du train d’atterrissage. Le commando rejoint la machine accidentée, la fait sauter et s’exfiltre dans un autre appareil.
Cet événement témoigne de l’apprêté des combats qui se sont déroulés ces dernières semaines à la frontière entre le Mali et le Niger. Ce jour-là, 20 membres d’un groupe armé appartenant probablement à l’organisation État islamique pour le Grand Sahara ont été tués ou faits prisonniers. Une vingtaine de motos, de l’armement et des moyens de communication ont été récupérés, a alors précisé l’état-major français.
RFI