Un atelier sur la mobilisation des ressources financière des collectivités territoriales a débuté hier au Haut conseil des collectivités territoriales. La cérémonie d’ouverture était présidée par le 1er vice-président de l’institution, Mamadou Satigui Diakité. Elle a enregistré la présence du président de CRI 2002, Abdoulaye Sall, et de nombreux conseillers. Les travaux de la session qui s’achève aujourd’hui, contribueront à améliorer la connaissance de la mobilisation et du recouvrement des impôts et taxes des collectivités territoriales.
Mamadou Satigui Diakité a rappelé que son institution avait toujours attiré l’attention des plus hautes autorités sur la situation d’indigence dans laquelle vivent les collectivités territoriales. Une situation préjudiciable, selon lui, à la bonne marche de la décentralisation. C’est dans la perspective de contribuer à l’émergence de collectivités fiables que le HCC tente d’inverser la tendance en initiant plusieurs actions comme cet atelier conçu comme un espace d’échanges féconds, un cadre approprié d’agrégation d’expériences mutuelles. La session se veut aussi le terreau propice à l’acquisition par les différents acteurs présents de nouvelles aptitudes leur permettant de conceptualiser et de mettre en place un dispositif de partage de connaissances susceptibles d’optimaliser la mobilisation des ressources financières des collectivités et le recouvrement des ressources internes des collectivités territoriales aux niveaux national, régional et local. Mamadou Satigui Diakité a, par conséquent, souhaité des solutions justes à la sempiternelle problématique de la mobilisation des ressources sans lesquelles le processus de décentralisation, mis en orbite depuis une décennie, s’étiolera.
« Cet atelier est la concrétisation matérielle du partenariat qui lie Cri 2002 au HCC depuis 2004 », a souligné Abdoulaye Sall. Le HCC, a-t-il estimé, doit pouvoir mettre au travail les citoyens au niveau des quartiers, des villages ou des fractions, afin de créer des richesses. Sur ce point, Abdoulaye Sall entend mettre en exergue le rôle et la place que pourraient jouer et occuper les autorités traditionnelles. Il faut, estime-t-il, que l’on arrive à créer nos propres ressources. « En créant ces ressources internes propres au niveau des collectivités, cela donne une portion de souveraineté dans la gestion de ces fonds », souligne le président de CRI 2002 en notant les problèmes posés par les fonds extérieurs.
F. NAFO