Le maire de la commune rurale de Bintagoungou, M. Hamma Abacrine, lance son cri de cœur et plaide pour le retour de la sécurité afin que les populations souffreteuses vaquent librement à leurs préoccupations. «Nous faisons parti de la population abandonnée par le Mali à la merci du terrorisme et du banditisme depuis plus de 5 ans.
Tous les jours qui passent, si tu as une moto, on te la retire. Si tu as un véhicule, on te le retire. Si tu as des chèvres, on te les retire. Les chameaux, on te les retire. On interpelle l’Etat, personne ne répond parce qu’on est dans une zone interdite.
Nous, notre cri de cœur, c’est de faire en sorte que la sécurité soit chez nous. Qu’on soit des maliens comme les autres. Quand on doit aller chez nous, qu’on ne se cache pas derrière les arbres.
Qu’on ne paie pas des enfants pour qu’on puisse aller chez nous. Si on est sur notre territoire, qu’on ne paie pas des groupes armés pour pouvoir vivre. C’est ce qu’on demande aujourd’hui. Le Mali est, aujourd’hui, occupé par le terrorisme international.
Ce n’est pas né au Mali. Ce sont des forces étrangères qui y sont et nous occupent, empêchent notre administration de travailler, nous empêchent de circuler librement.
On est bel et bien occupé par des forces étrangères. Sauf si cette partie occupée par les forces étrangères n’est pas du Mali, c’est du Mali», dixit Hamma Abacrine, maire de Bintagoungou.
Propos recueillis par A. M. BANGOU