Décidément, les autorités de la Transition sont acculées un peu partout pour des choses qu’elles sont en partie responsables, comme la crise énergétique et ses conséquences sur le quotidien des Maliens. Rebondissant sur un passage des propos du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à la tribune des Nations Unies sur le « principe de la réciprocité », Hamidou Doumbia, Secrétaire Politique du parti YELEMA, rétorque que « La souffrance ne peut pas être le projet de société d’un responsable public au 21ème siècle » !
Aussi exige-t-il de la réciprocité avec la crise énergétique incessante et l’effondrement de l’économie malienne. « Il faut régler nos problèmes, c’est tout ce qui nous importe. Le Mali et les Maliens se portent mal, il est important d’y faire face. La souffrance ne peut et ne doit être en aucun cas, le projet de société d’un responsable public au 21ème siècle, surtout quand on est soi-même à l’abri du besoin.
Vous dîtes d’accepter les coupures d’électricité car c’est le prix de la souveraineté, alors je vous demande d’éteindre vos groupes électrogènes. Nous acceptons de mettre dans le frigo nos demandes d’une vie meilleure, alors il faut que vous acceptiez aussi de diminuer vos avantages faramineux… Oui au discours héroïque, mais surtout OUI à l’efficacité et à la cohérence dans la gestion du pays », s’indignait-il ainsi sur sa page facebook.
Crise énergétique, encore et toujours la crise énergétique… Un véritable cauchemar pour les Maliens.
C’est pourquoi nous rappelions d’ailleurs dans notre précédente publication le rôle de Bintou Camara », non pas parce qu’elle responsable dans la crise énergétique qui ne dépend en fait pas d’elle, mais pour avoir suscité de faux espoirs chez les Maliens lors de sa sortie ratée sur ladite crise, la « nette amélioration dans quelques jours » promise s’étant transformée en cauchemar sans fin, avec pour conséquence de mettre nos compatriotes dans une situation où la précarité le dispute à la hantise de la quête incertaine de la « popote ».
Quand est-ce que les autorités de la Transition vont prendre ce problème à bras-le-corps ?
MAIMOUNA DOUMBIA
Source : Le Soir de Bamako