Dans quelques jours, deux millions de personnes vont effectuer le pèlerinage à la Mecque. Trois ans après les évènements tragiques qui l’ont endeuillé, l’Arabie Saoudite a pris de nombreuses mesures pour assurer un séjour en toute sécurité aux fidèles musulmans.
Le 24 septembre 2015, durant le Hadj, une énorme bousculade avait entrainé la mort de nombreux pèlerins. Le bilan officiel donné par l’Arabie Saoudite fait état de 769 morts, bien en deçà de ceux avancés par des agences de presse, qui dépassaient le millier de victimes. L’Iran et le Mali ont été les pays les plus durement touchés par cette tragédie. Pointé du doigt, notamment par l’Iran qui mettait en doute sa capacité à organiser un évènement qui réunit chaque année deux millions de pèlerins, le royaume des Saoud avait rapidement réagi. Des survivants avaient également reproché à la police d’avoir fermé des routes et d’avoir mal contrôlé les mouvements de foule. Des mesures ont donc été prises par les autorités saoudiennes pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise. Parmi lesquelles l’installation de caméras supplémentaires près des lieux saints et l’augmentation du nombre d’agents de sécurité entre autres. En 2016, ils étaient plus de 100 000, épaulés par près de 260 000 agents de santé.
Édition sans épidémie « Des travaux d’agrandissement des voies ont été entrepris afin de rendre plus fluides les déplacements des pèlerins », explique Bandiougou Kanté, PDG de l’agence de voyage Muzdalifa. Présent chaque année sur le terrain, Kanté note une amélioration depuis 2015. « C’est le royaume qui s’occupe désormais de la nourriture de nos pèlerins, même s’il est vrai que nous payons ». Son agence, qu’il a ouverte en 2000, est spécialisée dans le pèlerinage. En plus de 2 médecins, 11 personnes sont chargées d’assurer la sécurité de sa délégation. « Ils se déploient dans les lieux saints de manière à assurer la sécurité de chacun de nos pèlerins », affirme-t-il. Avec 260 personnes cette année, il a dû « étoffer » son équipe pour éviter tout incident. Le dispositif est le même pour la Maison du Hadj. Sans donner d’indications sur leur nombre, Hamza Moustapha Maiga, premier responsable de la structure, fait part de la présence de militaires, de policiers et d’agents de la protection civile dans la délégation.
Le nouvel homme fort du royaume, le prince héritier Mohamed Ben Salmane, souhaite attirer six millions de pèlerins durant le Hadj. Pour y arriver, il entend offrir des garanties sécuritaires aux différentes délégations. Ainsi, l’Arabie Saoudite a interdit aux véhicules transportant des dromadaires d’entrer dans la ville de la Mecque pour éviter aux pèlerins de contracter des maladies contagieuses durant le l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam.
Journal du Mali