Des milliers d’hommages ont été rendus à ATT lors la cérémonie d’ouverture de la convention extraordinaire du parti pour le Développement économique et la solidarité (PDES). Ladite convention s’est tenue les 1er et 2 novembre au centre international de conférence de Bamako (CICB).

C’est la salle 1000 places «Djéli Baba Sissoko» qui a refusé du monde lors de la cérémonie d’ouverture de cette convention extraordinaire du PDES. Ce n’était, visiblement pas l’affaire des seuls militants du parti PDES. Nombre de participants avaient plutôt tendance à magnifier leur soutien à l’ancien chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré.

S’agissant de la cérémonie d’ouverture à proprement parler, les organisateurs ont d’abord fait visionner une vidéo rappelant les hauts faits de l’ex-président Amadou Toumani Touré. A travers cette projection d’une trentaine de minutes, ont été mis en exergue la vision citoyenne de l’homme et son programme pour le développement économique et social.

Occasion pour la présidente des femmes du parti PDES, de rendre hommage à l’homme dans son discours.

Et pour Mme Touré, ATT n’est pas à abattre, mais mérite plutôt du respect et de la considération. Car, poursuit-elle, l’on ne saura parvenir à une véritable réconciliation nationale au Mali sans la réhabilitation pure et simple de l’homme qu’elle appelle affectueusement le «Nelson Mandela Malien».

Quant à M. Moulaye Haidara, secrétaire général des jeunes du PDES, il a déploré la gouvernance actuelle du pays : « Le Mali va mal et le malien va mal » a-t-il martelé avant de rassurer que la jeunesse du PDES sera toujours au rendez-vous pour relever les défis malgré les difficultés du moment.

Pour M. Hamed Diane Séméga, père fondateur du PDES, cette convention extraordinaire a pour objectif de refonder et de reconstruire le parti des amis de M. Amadou Toumani Touré qui reste à ses yeux, est un homme d’Etat d’exception. Toute fois, M. Séméga a reconnu les difficultés rencontrées par le PDES durant les ces deux dernières années : « Le PDES a failli disparaitre, mais il est resté debout car il est inspiré par la vision d’ATT ».

Djibi

Soumaila Cissé  » Nous serons au rendez-vous du devoir »

Parmi les partis amis invités à cette cérémonie d’ouverture, figuraient ceux du FDR dont le PARENA, le MPR, l’URD, les FARE. D’autres personnalités politiques ont fait le déplacement au  nom de leur « moralité politique » et non au compte d’une quelconque formation. Au nombre de ces invités, M. Ibrahim N’Diaye. Ils ont tous eu leur petit mot à dire.

Se prononçant au compte du parti URD, l’honorable Soumaïla Cissé a salué l’initiative du PDES d’avoir choisi de revenir sur la scène politique. Il a rassuré les amis d’ATT de l’accompagnement   de son parti pour franchir toutes les étapes de la reconstruction d’un Mali nouveau : «Nous serons au rendez-vous du devoir » a-t-il déclaré parlant du PDES et de l’URD. Il s’agit, bien entendu du devoir, de la réconciliation nationale et de la lutte contre la corruption.

Quant à M. Djiguiba Keita qui conduisait une délégation du PARENA, il a fustigé la gouvernance actuelle du pays. De la crise de Kidal, aux affaires de surfacturation, M. Keïta a touché du doigt tout les problèmes de nos gouvernants actuels. Et pour lui, le Mali est devenu la risée du monde depuis septembre 2013 : « Honte au gouvernement du Mali » a-t-il martelé.

Ibrahim N’Diaye n’a pas sa caché sa sympathie à l’endroit des amis d’ATT. A l’en croire, c’est seulement au compte de sa moralité politique qu’il s’est présenté à cette cérémonie. Et à M. Amadou Goïta, président du parti Socialiste et ancien secrétaire des jeunes du PDES, d’afficher sa sympathie : « Je ne suis pas personnellement avec vous, mais mon esprit est encore vous » a-t-il déclaré.

Par ailleurs, et à en croire M. Goïta, l’opposition qui sera certainement renforcé par le PDES à la sortie de ces assises, va désormais réclamer et exiger le retour d’ATT.

Etait aussi présent l’ex-premier Modibo Sidibé. M. Sidibé président du parti FARE. Et il n’a pas voulu s’exprimer.

DJIBI

Source: La Sentinelle