Marché de Magnambougou en commune 6 du district de Bamako ce jeudi matin. Les étals des bouchers sont vides. Désemparés, ces derniers ne savent quoi faire. « Nous, on n’a pas grevé. Ce sont les vendeurs de bétails. Ils ont fermé tous les marchés à bétail. On n’a pas pu vendre. Nous sommes mécontents, car on a été pris au dépourvu ». Ces propos sont de Hamadoun Coulibaly responsable des bouchers de ce marché regrette cet arrêt de travail des éleveurs.
Ramata Keita une ménagère rencontrée sur place, tient son menton comme pour exprimer son étonnement. Elle dit ne plus savoir quel plat cuisiner aujourd’hui, à cause de cette grève. « Je suis dépassée, cela n’arrange personne. Qu’allons-nous dire à nos maris qui s’attendront à des soupes de viande à midi ? », s’interroge-t-elle
De la rive droite, nous nous sommes rendus au marché de Lafia Bougou. Ici certains bouchers ont pu abattre quelques bœufs grâce à certains partenaires qui font de l’embouche. C’est le cas de Barou Diarra. Selon lui, « aucun garbal n’est opérationnel aujourd’hui ». Pour lui, « à cette allure, c’est très difficile de s’acheter un bœuf ». « Moi, par exemple, j’ai pu engorger un bœuf parce que je l’avais avant ce jour », rajoute M.Diarra.
À quand la fin de cette grève ? Cela dépendra de la position des autorités répond Adama Cissé, répond un responsable des vendeurs de bétail du Garbal de Niamana. Selon lui, aujourd’hui, l’abattage n’a eu lieu qu’à Sabalibougou courani. Et seulement 40 bœufs ont été abattus sur les 150 têtes habituellement tuées dans cet abattoir.
Studio Tamani