Bamako, la capitale malienne, est paralysée depuis hier mercredi matin par une grève lancée par le syndicat des transporteurs urbains. La circulation des automobilistes était très fortement perturbée tôt le matin.
Pas de taxi ni de minibus. Ils étaient des milliers de Bamakois à marcher pour aller au travail. Ceux qui habitent à plus de 15 km de leurs lieux de travail ont dû abandonner. Difficile pour la plupart des citoyens dont nous avons recueilli les sentiments.
Les transporteurs protestent contre la hausse du prix aux postes de péage par le gouvernement, il y a quelques jours. La circulation des automobiles était très fortement perturbée dans la matinée en plusieurs endroits à Bamako. Conséquence de la grève d’une partie des transporteurs urbains.
Une manifestation des jeunes, des apprentis Sotrama, a violemment dispersé les conducteurs des transports urbains et usagers de la circulation. Tous les axes pour rejoindre le centre-ville ont été bloqués par les manifestants pendant plusieurs heures.
« J’ai été surpris à ma sortie qu’il y avait une grève des véhicules de transport en commun. J’ai été obligé de chercher un autre moyen pour me rendre à mon lieu de travail. Vraiment on n’en peut plus dans ce pays », regrette Bakary Diallo, menuisier métallique à Missabougou.
Mme Diakité Assan Togola a été contrainte de descendre d’une Sotrama par les apprentis chauffeur quand elle se rendait au Grand marché.
« Les apprentis nous ont fait débarquer de la Sotrama au milieu de la circulation. Maintenant, on ne sait plus quoi faire. Nous ne sommes pas chez nous, ni à notre lieu de travail tout est arrêté même les motos taxi qui étaient notre dernier espoir, ont arrêté… », affirme la commerçante Assan Togola.
Moussa Coulibaly, conducteur de moto taxi a eu la surprise de voir les petits apprentis se ruer sur lui sur le goudron, en lui interdisant de conduire son engin. Il était tout aussi surpris de voir l’implication des conducteurs de moto taxi dans cette grève.
« Je suis surpris que nous aussi, conducteurs de moto taxi, sommes concernés par cet arrêt de travail. Nous n’avons pas été informés, nous ne sommes au courant de rien, je me demande en quoi nous sommes concernés », souligne le jeune conducteur de moto taxi.
Pour le président de l’Itemacar, Cheick Diarra, le but de cet arrêt de travail est d’exiger des autorités de maintenir les prix aux postes de péage. Selon lui, cette nouvelle mesure qui exige le payement du péage à chaque passage n’est pas la bienvenue.
« Cette grève de deux jours consiste à montrer notre mécontentement face à la nouvelle mesure que le gouvernement a prise. Il s’agit de payer le péage à chaque passage. Avant c’était payé une seule fois en 24 h et le prix variait selon les véhicules, s’il nous demande de payer à chaque passage c’est trop pour nous. Nous demandons aux autorités de maintenir l’ancien tarif pour le bonheur de la population », souhaite M. Diarra.
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