C’est à la faveur d’une conférence de presse tenue le mercredi 10 octobre à la Bourse du Travail (UNTM) que la coordination des comités syndicaux de la DAF, DRH, DFM de la primature et des départements ministériels a informé l’opinion publique , de son mot d’ordre de grève de deux jours (lundi et mardi). Le motif évoqué porte sur l’injustice dans l’application de deux décrets, l’un attribuant des primes à certains services du ministère de Finances et l’autre portant allocation d’une indemnité spéciale au personnel des services du ministère chargé de la Fonction publique. L’évènement était présidé par le coordinateur de ces comités syndicaux, M.Issa Sinayoko.
A l’entame de ses interventions le coordinateur des comités syndicaux a déclaré que leur coordination était constituée par les différents personnels des services des DAF, DRH, DFM de la Primature et des ministères, qui ont déjà leur comité syndical.
Tout en déclarant de haute voix que le Conseil des ministres ne se tiendra pas ce mercredi, il précisera que ce sont eux qui font le traitement des documents de cette assise hebdomadaire des ministres.
Selon lui la cause de leur grève, se porte essentiellement sur l’injustice qui caractérise l’application de deux décrets.
D’abord celui du 5 juillet 2018, qui accorde des primes à certains services du ministère de l’Economie et des Finances(le budget, le contrôle financier et le plan.) Alors que selon le coordinateur, l’un de ses services, le budget, travaille avec les DFM et les CPS. Ils élaborent ensemble leurs besoins en ce qui concerne l’exécution du budget, a fait savoir M. Sinayoko. « Contrairement à nous, ces services bénéficient des primes » a- t – il regretté.
Ensuite, le décret N°0541. A ce niveau, il dira que le ministère de la Fonction publique, chargé des relations avec les Institutions après avoir constaté l’injustice, aurait initié en catimini un autre décret, celui du N° 0653 uniquement pour les fonctionnaires du ministère de la Fonction Publique.
« Nous sommes tous des fonctionnaires de la fonction publique », a affirmé le coordinateur des comités syndicaux des DAF, DRH, DFM de la Primature et des ministères. Et ce, en précisant qu’ils ont le même type de compétence, et doivent bénéficier de même type de traitement, en termes d’indemnité et primes.
Au chapitre des démarches, il dira que les membres de sa coordination ont approché les autorités pour leur demander de rectifier l’erreur qui a été commise, en saisissant la ministre du Travail et de la Fonction Publique, mais que leur demande est restée sans réponse. C’est pourquoi, soutient M. Sinayaoko ils ont deposé un préavis de grève. Qui n’a pas aussi reçu de suite favorable, alors que selon lui notre pays a ratifié les conventions 87, 98 et 111 des Nations-Unies en juillet 1960, qui condamnent l’injustice dans le traitement des travailleurs.
Par Fatoumata Coulibaly
Le Sursaut