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Grève des exploitants forestiers : LES VENDEURS DE CHARBON ET DE BOIS DE CHAUFFE NE SONT PAS CONCERNÉS PAR LA DÉCISION DES EAUX ET FORÊTS

Les exploitants forestiers sont en grève illimitée depuis la semaine dernière (voir l’Essor de jeudi dernier). Du coup, le charbon et le bois de chauffe sont introuvables dans les points de vente en ville. Les grévistes expliquent que leur mouvement vise à protester contre la décision de la direction nationale des Eaux et Forêts d’interdire la coupe de bois d’œuvre et de bois de service dans les massifs forestiers sans plan d’aménagement.

foret classe conservation
Pour expliciter cette décision invoquée par les grévistes, le directeur national des Eaux et Forêts (DNEF), l’inspecteur général Biramou Sissoko, a animé un point de presse, jeudi, dans la salle de conférence du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Il était accompagné dans cet exercice par Baïcoro Fofana, conseiller au département, et de Mamadou Lamine Sissoko, le chef de la division réglementation et contrôle de la DNEF.
Selon Biramou Sissoko, tout est parti de l’application de la loi n° 10-028 de 2010 qui régit l’exploitation du bois dans notre pays. En effet, on assiste aujourd’hui à une exploitation abusive du bois d’œuvre et du bois de service dans nos forêts. L’activité est tellement lucrative qu’elle est menée par nombre de personnes qui ne sont pas des professionnels du secteur. Ce qui a déclenché une course effrénée à la coupe du bois. A ce rythme, dans quelques années, notre pays n’aura plus de forêts, a prévenu Baïcoro Fofana.
Il fallait, par conséquent, réagir rapidement pour mettre de l’ordre dans cette activité. Après un moratoire de 2 ans, une lettre circulaire en date du 8 mars 2016 de la DNEF, a ordonné à tous les directeurs régionaux des Eaux et Forêts et au directeur de l’Opération parc national de la boucle du baoulé (OPNBB), aujourd’hui connue le nom de Réserve de biosphère de la boucle du Baoulé, d’arrêter l’exploitation du bois d’œuvre et de service dans tous les massifs forestiers sans plan d’aménagement approuvé par les autorités compétentes. Ceci, en application des articles 32 et 33 de la loi n° 10-028.
Cette mesure ne concerne que les exploitants de bois d’œuvre et de service. Les exploitants de bois de chauffe et de charbon ne sont pas frappés par la lettre. Mais, pour donner plus d’impact à leur mouvement de grève, les exploitants de bois d’œuvre et de service ont associé leurs collègues vendeurs de charbon et de bois de chauffe, a expliqué Biramou Sissoko. Le patron des Eaux et Forêts a dénoncé au passage une grève illégale car elle n’a pas été précédée du préavis prévu par les textes. Les grévistes, constate-t-il, ont agi de la sorte, en prétextant ne pas avoir été reçus par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.
Le chef de la cellule de communication du ministère a démenti cette allégation, en assurant que le ministre Ousmane Koné avait donné son accord pour recevoir la délégation des exploitants forestiers. Ce n’était qu’une question de temps car il fallait d’abord demander un maximum d’informations à la direction nationale des Eaux et Forêts et ensuite fixer le rendez-vous en fonction de l’agenda du ministre, a précisé Markatiè Daou pour qui les exploitants forestiers ont fait preuve d’impatience en déclenchant la grève.
Pour Biramou Sissoko, les vendeurs de charbon et de bois ne devraient pas être en grève car ils ne sont pas concernés. Son service, assure-t-il, est l’un de ceux qui diffusent le plus ses textes à ses usagers. La grève, juge-t-il, n’est qu’une manipulation réussie des exploitants de bois d’œuvre et de bois de service.
C. A. DIA

Source : L’ Essor

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