Pas besoin de faire un tableau pour comprendre pourquoi nous sommes un pays pauvre, pas besoin non plus d’être un grand intellectuel pour comprendre pourquoi des jeunes avec des diplômés universitaire ne peuvent ni lire correctement, ni écrire une bonne phrase. C’est simplement parce qu’au Mali, parent d’élèves, à commencer par eux, enseignants et gouvernant n’ont rien à faire de l’éducation. Chacun cherche simplement de quoi vivre et faire vivre de la plus belle des manières sa petite famille.
S’il s’agit de sortir pour soutenir Soumaïla Cissé qui crie au vol de sa victoire, on est des milliers dans la rue ; s’il s’agit de se moquer de SoumaïlaCissé pour dire que vous soutenez le président démocratiquement élu,nous sommes des millions dans la rue, ou plus grave s’il s’agit de soutenir Ras Bath pour qu’il n’aille pas en prison nous sommes prêts de deux millions de Maliens.
Mais quand il s’agit de sortir pour dire au gouvernement de trouver vite une solution à la situation que traverse notre école depuis plus de trois ans il est très rare de voir cent personnes. Dans cette situation qui sommes-nous ? Est-ce les riches qui sont bénis que nous ou c’est nous qui sommes maudits ?
Ce n’est pas de l’insulte, mais il faut se poser des questions. Oui, les enseignants vont en grève pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Et nous, notre condition de vie ? L’école de nos enfants est bien notre condition de vie pour ceux qui ne le savent pas.
Après la marche des enseignants, on attend une grande manifestation des parents d’élèves pour dire non au gouvernement mais aussi non aux enseignants.
La Rédaction
La Priorité