Les services d’état civil, les finances et les services techniques ont été les plus touchés par cette grève des travailleurs des collectivités territoriales. « Nous avons vecu cette semaine de grève très dûr. Seul le service minimum était là. On s’est organisé pour célébrer les mariages qui étaient déjà programmés avant la grève. Hormis cela, la mairie était arrêtée», Abdoulaye Bassolé est adjoint au maire de la commune II de Bamako chargé d’état civil .
Un coup dûr pour les collectivités
Cet arrêt de travail a été largement suivi à l’intérieur du pays. A Ségou, Bandiagara ou encore Yorosso des élus communaux regrettent l’impact économique et social de cette grève. Secrétaire général de la commune urbaine de Ségou, Mody Dramé témoigne «Au niveau de la commune urbaine de Segou, le personnel a sérieusement observé la grève. Là, j’assure le service minimum avec un seul planton. Les conséquences sont diverses, notamment les actes d’état-civil». Pour Moussa Tembely, 2e adjoint au maire de la commune urbaine de Bandiagara, toutes les collectivités vont ressentir l’impact de cette grève. «Avec cette grève, il n’y a aucune collectivité qui ne fera pas de déficit financier. Parce que c’est avec l’argent qu’on mobilise que nous assurons nos dépenses. S’il n’y a pas une forte mobilisation, il est très difficile d’assurer le fonctionnement, et même de payer les salaires», s’inquiète l’élu local.
Si la grève a été observée à Bamako, dans le centre et le sud du pays, à Ansongo au nord, seule la mairie d’Ansongo fonctionne à pas de caméleon, selon les autorités. Cela à cause de l’insécurité. Elles soutiennent toutefois le mouvement de grève.
Studio Tamani