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Grève de l’école: Les clarifications des enseignants

Les enseignants de l’éducation ont invité la presse le mardi 4 février 2019 pour échanger sur la grève en cours.

 

Cette rencontre entre les syndicats de l’enseignement et les médias portait sur l’évolution salariale des enseignants. D’autres points étaient à l’ordre du jour mais le point culminant était la grille salariale. Selon eux, dans l’accord signé avec le gouvernement le 18 mai 2019, 4 points ont été exécutés, 3 points en marge d’exécution et les 2 restants en cours d’application.

Les syndicalistes insistent à rappeler que la version du gouvernement n’a d’autre but que de créer une confusion chez la population afin de susciter un mépris généralisé à l’endroit des enseignants.

Les salaires que le gouvernement a portés à la connaissance des citoyens, sont pour les enseignants des montants exagérés et irréels. C’est pourquoi au cours de cette conférence, ils ont procédé à un nouveau calcul afin de démontrer l’écart de salaire entre les montants communiqués par Dr. Boubou Cissé, Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances et les montants réellement perçus. Les salaires se répartissent en fonction des différentes catégories.

Un enseignant débutant de la catégorie A, classe 3, 1er échelon, a aujourd’hui et conformément au statut du personnel enseignant, un indice de 350 et le salaire brut étant la multiplication de l’indice par la valeur indiciaire, cet enseignant aura comme salaire brut :

350 X400=140 000 F CFA au lieu de 288 051 F CFA qui a été annoncé par le gouvernement soit une différence de 148 051 F CFA.

La catégorie A, classe exceptionnelle, 2ème échelon, a aujourd’hui et conformément au statut du personnel enseignant un indice de 1060 et le salaire brut étant la multiplication de l’indice par la valeur indiciaire, cet enseignant aura comme salaire brut :

1060 X 400=424 000 au lieu de 633 345 F CFA annoncé par le gouvernement soi une différence de 209 345 F CFA.

Un enseignant débutant de la catégorie B2, 1er échelon, a aujourd’hui et conformément au statut du personnel enseignant un indice de 275 et le salaire brut étant la multiplication de l’indice par la valeur indiciaire, cet enseignant aura comme salaire brut :

275 X400 = 110 000 F CFA au lieu de 225 291 F CFA annoncé par le gouvernement soit une différence 115 294 F CFA.

La catégorie B2, classe exceptionnelle, 2ème échelon, a aujourd’hui et conformément au statut du personnel enseignant un indice de 725 et le salaire brut étant la multiplication de l’indice par la valeur indiciaire, cet enseignant aura comme salaire brut :

725 X400 = 290 000 F CFA au lieu 444 429 F CFA annoncé par le gouvernement soit une différence 154 429 F CFA.

Le point indispensable dans la revendication des syndicats est l’application de l’article 39 qui stipule : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale ».

Pour éviter la crise scolaire selon les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ils ont entrepris beaucoup de démarches auprès du gouvernement. Ainsi ils ont adressé deux correspondances au Premier ministre le 6 septembre 2019, pour demander l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant et le 16 septembre 2019, pour demander une audience.

Les syndicats ont voulu prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, c’est pourquoi, ils ont tenu des réunions d’information et de sensibilisation avec les associations et des membres de la société civile, le mercredi 11 septembre 2019 et le regroupement des partis politiques, le jeudi 12 septembre 2019 à la Maison de l’enseignant.

A leur demande, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, ont été reçus par le Premier ministre, le vendredi, 4 octobre 2019 à la Primature.

Au cours de la rencontre, il a été question de l’augmentation des 20 % dont doivent bénéficier les enseignants régis par la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale suite à la valorisation de la grille annexée au Statut général.

Aux dires des syndicalistes, sur la question, le chef du gouvernement a reconnu la pertinence du point et s’est dit déterminé à honorer l’engagement de l’Etat car pour lui, l’augmentation est prévue par une loi et le gouvernement n’a d’autre choix que de l’appliquer.

Ainsi, il a promis selon les syndicats, de s’engager à appliquer le point avant la fin de l’année 2019. Une commission allait se mettre en place afin de travailler sur la question. Elle était composée des syndicats, du ministre délégué chargé du Budget et du Bureau Central des Soldes.

Les syndicats, toujours dans leur quête de solution à la question, ont rencontré la Commission de Bons Offices pour la Résolution de la crise scolaire, le 24 octobre 2019 pour partager avec elle les différentes informations et solliciter leur accompagnement afin d’aller à un dénouement heureux.

Les négociations sur le préavis de grève des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, se sont donc déroulées les 12,14 et 15 décembre

Ainsi, il a été maintenu la proposition faite lors des travaux de novembre 2019 qui portait sur l’octroi d’un indice plafond de 1100 en 2020 et de 1200 en 2021.

A toutes ces propositions, les syndicats ont opposé les arguments selon lesquels, on ne négocie pas une loi ; et la question sécuritaire, financière et l’effectif des enseignants ne sauront être des arguments pour ne pas appliquer une loi.

Aussi, les syndicats ont rappelé les promesses du Premier ministre, Chef du gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, tenues le 4 octobre 2019. Ils ont souligné que ces promesses ont été renforcées par le Président de la République qui a instruit le Premier ministre de satisfaire les revendications des syndicats, le 5 octobre 2019, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des enseignants.

Le gouvernement a proposé aux syndicats les indices plafonds suivants :  1100 en 2020 et 1200 en 2021.

1100 équivaut à quoi sachant bien que l’indice plafond des enseignants est de 1060.

Le statut général était à 920. Il a bénéficié d’une majoration de 180 points.

Le gouvernement propose aux enseignants 1100 c’est une augmentation de 40 points.

En estimant en pourcentage la proposition faite par le gouvernement, on a que 3.77 %.

Les enseignants demandent au gouvernement d’appliquer l’article 39 sur la grille annexée à leur statut conformément aux 20 % et 9.10 %.

C’est-à-dire qu’en 2019 : 1060 X 1.20= indice 1272 et qu’en 2021 : 1272 X 1.09= indice    1386.

« Donc à la place 1272 à compter de 2019, le gouvernement nous propose 1100 à compter de 2020 et à la place de 1386 en 2021, il nous propose 1200. On ne peut en aucun cas l’accepter ! « , répliquent les syndicats.

Fatoutama Kané

Mali Tribune

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