Des milliers de marcheurs ont répondu présent hier à l’appel du collectif des acteurs de la société civile pour dénoncer toute forme de partition du pays. Cette marche a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, des religieux, des représentants des familles fondatrices de Bamako, des représentants des syndicats et ainsi que l’initiateur principal de la marche, Ousmane Chérif Haïdara.
Conscient des risques et des enjeux nationaux, régionaux et internationaux de la crise malienne et des répercutions sur la sécurité et la paix, le collectif des acteurs de la société civile a organisé hier une grande marche pour dénoncer toute forme de partition du pays. La marche a débuté à la place de la liberté pour s’achever au monument de l’Indépendance. Tout au long du trajet, les marcheurs ont scandé des slogans « oui à l’unité du Mali, non à l’indépendance, non à l’autonomie, non au fédéralisme ».
Au monument de l’indépendance où une cérémonie était organisée à cet effet, une déclaration a été lue par Bréhima Allaye Touré, président du collectif des acteurs de la société civile. Dans cette déclaration, la société civile soutient le dialogue intra et inter communautaire pour raffermir la cohésion sociale très entamée. Au cours de la marche, la société a réaffirmé son engagement à veiller et à rester fidèle à la devise du Mali : un peuple, un but, une foi. C’est pour quoi elle dit non à toute forme de partition du pays. La société civile a également invité les partenaires du Mali (Munisma, Barkhane, Onu, Cédéao…) à œuvrer pour un Mali indivisible.
Pour Ousmane Chérif Madane Haïdara, l’initiateur de cette marche, cette mobilisation est un acte de patriotisme. Selon lui, elle est une étape des futures activités du collectif des acteurs de la société civile qui regroupe une cinquantaine d’organisations et d’associations. Pour le guide spirituel des Ançar dine, l’objectif de ce collectif est d’aider les autorités à sortir le pays de la crise. L’occasion était aussi bonne pour le guide spirituel de mettre les choses au clair concernant sa relation avec Mahamoud Dicko, président du haut conseil Islamique du Mali. Selon lui, il n y a pas de mésentente entre lui et Mahamoud. Pour concrétiser cette version les deux personnalités se sont serrées les mains devant la masse avant d’inviter tous les Maliens à faire d’eux-mêmes.
Dans son allocution, le ministre de la Justice Mohamed Bathily a promis au nom du gouvernement que tout sera fait pour éviter une partition du pays. Il a invité tous les Maliens d’être vigilant et de soutenir les actions du président de la République pour sortir le pays dans cette impasse.
Notons qu’en plus de Mohamed Bathily, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le gouvernement était représenté par Thierno Hass Diallo, ministre chargé des affaires religieux. Les religieux étaient représentés par Mahamoud Dicko, président du haut conseil Islamique du Mali, Ousmane Chérif Haïdara, guide spirituel d’Ançar dine, Macky Bah président de l’Ujma et plusieurs députés et responsables syndicaux.
Y. Doumbia