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Grain de sable : La magistrature et le signe des temps…

Les magistrats maliens se seraient-ils ramollis aux dépens de leurs intérêts moraux. Jadis prêts à les défendre et à lever le bouclier à la moindre alerte, ils font preuve aujourd’hui de beaucoup plus de tolérance devant les tentatives de trainer l’honneur du corps dans les égouts. En plus du Garde des Sceaux dont ils sont devenus les têtes de Turc, le Premier ministre s’en est également donné à cœur joie récemment au bord de la Seine, en traitant les magistrats de tous les noms d’oiseaux. En réplique, le Sylima a effectué, la semaine dernière, une sortie timide contre le Mohamed Ali Bathily, tandis que ses acteurs, jadis au nom du Sam, avait jugé bon de faire condamné le ,aire du District et le directeur de l’Ortm pour diffamation.

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Le ministre Bathily n’est pas un partenaire loyal, dixit  le président du Sylima

 

 

Le président du Syndicat libre de la magistrature, Adama Yoro Sidibé, était face à la presse, jeudi denier à la Maison de la presse. Devant les journalistes, le président du Sylima est revenu sur le point de divergence  qui les oppose au ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily. Il s’agit du silence radio total du gouvernement suite au dépôt du cahier de doléances du 4 mai 2014. Sur ce, le Sylima invite le ministre à procéder aux mutations pendant les vacances scolaires et judicaires en passant par la reforme de la justice du ministre Bathily. Selon  lui, à travers ces divers points, une conclusion s’impose, c’est-à-dire qu’avec le ministre, c’est l’imposture et la démagogie drapées du vernis républicain. Bathily n’est, ni un ministre compétent ni un partenaire loyal. De fait, Bathily n’est pas un ministre compétent respectueux des textes

Selon le président du Sylima, Bathily n’a rien pas montré à travers les actes qu’il a posés depuis qu’il est ministre de la Justice ou d’être cet excellent juriste. Mille exemples attestent cela. C’est le cas des décisions impulsives qu’il a eu à prendre à l’encontre de leur collègue, substitut du procureur en Commune IV et qui ont été fort heureusement annulée par la cour suprême. Sur ce dossier au plan procédural ainsi bien qu’au fond de l’affaire, beaucoup d’impairs ont été commis. Dans sa hâte d’en découdre avec le collègue, le respect de la forme n’était pas son souci. Visiblement, Bathily ne savait pas qu’il ne pouvait pas prendre de décision contre le magistrat sans aviser au préalable le Conseil supérieur de la magistrature. Bathily méprise des règles.

Aux dires du président du Sylima, le projet de nomination et mutation des magistrats a été l’occasion de confirmer le peu de respect que Bathily a des nos testes. Quand Bathily fait figurer sur un projet de mutation des magistrats siégeant au Conseil supérieur de la magistrature alors que la loi interdit cela, c’est à l’évidence un impair. Aussi, sur le même projet, on peut voir des magistrats promus sans respect des conditions de grades requis. On voit également, sur le même projet de décret, qu’il propose la nomination des chefs de services centraux de l’administration, leurs adjoints et autres collaborateurs, alors que ces nominations sont du ressort du décret du président de la République pris en Conseil des ministres ou de l’arrêté du ministre de la Justice qu’est Bathily et non du Conseil supérieur de la magistrature.

Bathily n’est pas un partenaire loyal, à en croire au président du Sylima pour qui l’exercice favori de Bathily, et dans lequel il excelle, c’est déchaîner cabales et intrigues contre les magistrats, la magistrature et les membres de la famille judicaire. Se croyant en position de force dans une conjoncture favorable, il gagne en assurance et en aplomb. Au plus haut de son élan et de son influence, il ignore superbement qu’on se doit de ne pas céder à certaines impulsions médiocres. Récemment, à Fana, Bathily a pris soin de convier dans la salle d’audience du tribunal, la presse, toutes les autorités locales, les autorités traditionnelles, les représentants des diverses associations de la Société civile… et tout Fana pour faire court. En présence de cette foule et de cet aréopage de personnalités bien assorties, Bathily livre le juge à la vindicte populaire en se faisant passer pour quelqu’un qui est venu éteindre en ces lieus le feu .C’est l’image du pyromane qui se fait passer pour pompier !

Alhouseiny Touré

SOURCE: Le Témoin  du   21 oct 2014.
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